Sur le vif - Mercredi 05.12.12 - 15.28h
Pierre-François Unger a été, comme la première fois, un bon président du Conseil d'Etat. Dans l'acception actuelle de la fonction, celle d'un primus inter pares, rassurant et sympathique, ne perdant pas le gouvernail lorsque se lève le vent, ayant l’œil sur l'ensemble, assez habile et matois pour prévenir les crises majeures, le ministre de la Santé et de l'Economie a assumé son statut présidentiel avec intelligence et savoir-faire.
Il a, surtout, occupé sa fonction avec sourire, charme et humour, ce qui déconnecte bien des éclats. Une décontraction qui contraste tellement avec le président 2010, si coincé, si roide, si arrogant. Oui, un style PFU que nous risquons - sans préjuger du style présidentiel de M. Beer - de regretter assez vite. En tout cas, pendant la législature 2013-2018.
Parce que cinq ans, si c'est pour avoir un Broulis ou un Maillard, je dis oui. Si c'est pour un glaçon, je dis non. Et la faute à Voltaire, et la faute à Rousseau, et tralali et tralalère, et vogue la galère.
Pascal Décaillet