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Sur le vif - Page 949

  • Aube fatale

     

    Sur le vif - Jeudi 01.12.11 - 09.07h

     

    Je demande ici l'instauration d'un peloton d'exécution, commandé par le capitaine Maudet, pour Sandrine Salerno. L'infâme a eu l'outrecuidance de donner à Hervé Loichemol, directeur de la Comédie, son avis sur Cantat. Aux tambours, pour le roulement final, il y aura toutes les grands âmes cagoulées de la République. Parfumées. Poudrées. Grenadiers d'Empire, vêtus du noir colback. Raides. Tiens disons même roides. Nuques en érection. Sublimes de silence. En attendant l'éclat salvateur: "Sandrine a expié". Rideau.

     

    Pascal Décaillet

     

  • Indignés : bravo, Maudet !

     

    Sur le vif - Mercredi 30.11.11 - 16.01h

     

    C'est une excellente décision, claire et courageuse, que vient de prendre le Maire de Genève, Pierre Maudet, à propos des « Indignés », qui campent aux Bastions. Voilà un mois et demi que ce mouvement a pris possession de ce parc du centre-ville, près de l'Université. Une occupation tout simplement illicite, si on veut bien - pardonnez l'infâme vulgarité de la démarche - se placer dans la perspective du respect des lois.

     

    Pierre Maudet ne condamne pas le mouvement, ne se prononce pas sur ses objectifs, il demande simplement le respect de certaines règles. La Course de l'Escalade approche : elle implique d'élémentaires mesures d'hygiène et de sécurité publiques. Par exemple, Maudet demande aux « Indignés » de se redimensionner dans un périmètre limité, et de retirer leurs baraquements et tentes inutilisés.

     

    Alignés sur la mode du temps (surtout ne pas se mettre à dos ce mouvement tellement tendance), ses quatre collègues de gauche continuent d'autoriser l'occupation du terrain, « sans restriction de périmètre, ni de durée ». Dans ces conditions, Pierre Maudet se dessaisit du dossier. Il fait prévaloir le respect de l'Etat de droit. Il a mille fois raison. Il renvoie ses chers collègues à leurs responsabilités. Il y a des moments où la collégialité, je ne vous dis pas ce qu'on en fait, mais vous l'aurez aisément deviné. Bravo, Monsieur le Maire. L'immense majorité de l'opinion publique est avec vous.

     

    Pascal Décaillet

     

  • Procureur : à quoi joue le MCG ?

     

    Sur le vif - Mardi 29.11.11 - 14.36h

     

    Après-demain, jeudi 1er décembre, en fin d'après-midi, nous devrions connaître le nom du nouveau Procureur, à Genève. Olivier Jornot ? Christian Coquoz ? Dans les deux cas, c'est sûr, un homme compétent, au service de Genève. Je n'ai, pour ma part, strictement aucune préférence entre ces deux candidats : je les trouve, l'un et l'autre, excellents. Je pars de l'idée que M. Schifferli, pour des raisons de mode de scrutin (majoritaire, deux tours), sera écarté. Voilà pour l'essentiel : l'avenir du Parquet, l'avenir de la justice à Genève.

     

    Ce qui, depuis le départ de Daniel Zappelli, aura été moins reluisant, c'est évidemment le colossal maquignonnage politicard qui aura entouré la guerre de succession. La gauche s'étant assez vite retirée du jeu, c'est principalement entre partis qu'on imaginait alliés, le PLR et le PDC, que se plantèrent les banderilles. Scénario rêvé pour le MCG : jouir du rôle d'arbitre, faiseur de roi, jouir sur le dos du Procureur. Jouir sur le Parquet.

     

    Au final, le MCG a-t-il trop embrassé, mal étreint ? Une chose est sûre : il en a trop fait. A force de surjouir, il a surjoué. A force de faire l'intéressant dans son rôle d'arbitre, il diminue son crédit politique. Pourquoi ? Parce qu'il apparaît de façon beaucoup trop évidente qu'il cherche à négocier des arrangements, des promesses pour le futur. Un deal a même été tenté, sans succès, avec Christophe Darbellay : nous faisons élire Coquoz, vous accordez l'asile politique à Poggia dans votre groupe aux Chambres. A ce niveau-là, côté maquignonnage, ça frise les Comices agricoles, chez Flaubert. Le génie littéraire en moins.

     

    Oui, le MCG a commis une erreur. Il aurait dû dire (bien avant jeudi 16h, une heure avant le Grand Conseil, histoire de jouer les matamores et montrer qu'on fait les rois), clairement, le profil qui devait, selon lui, être celui du futur Procureur. Au lieu de cela, il nous livre un spectacle de ficelles et de rouerie digne de la République des petits copains qu'il est, habituellement, le premier à condamner.

     

    Pascal Décaillet