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Sur le vif - Page 921

  • L'île Mauris : luxe, calme et volupté

     

    Sur le vif - Jeudi 09.02.12 - 17.20h

     

    Votre pagode prend l'eau, les piranhas se précipitent en votre direction, le rivage est tellement loin, invisible. Vous vous sentez un peu seul. La Faucheuse, vous l'aviez imaginée plus sereine, plus noble, enfin moins grotesque que sur ce maudit rafiot pourri. Même pas l'Amazone. Juste un marécage. Sourire du nénuphar. Appétit du poisson carnivore. Il vous a dans la peau, Alain-Dominique. Les eaux sont douces, presque sucrées. C'est l'heure de vérité.

     

    Et les enfants du Marais, justement, ils vous ont lâchés, pour de Vertes amours. Il n'y a plus de centre, il n'y en eut d'ailleurs jamais. Il n'y a plus que vous, Alain-Dominique, médusé sur cette saloperie de radeau. Il faut bien que sonne l'heure, alors il faut dire un mot : le dernier. Vous aviez bien pensé à « Mehr Licht », mais Goethe vous avait fauché la case. « Vive la France », sans bâillons ni poteau, sans la prière aux agonisants, c'est peut-être un peu déplacé. Alors, Alain-Dominique, à l'heure fatale, 15.23h, vous eûtes la phrase salvatrice :

     

    « Les Assises du PLR inaugurent une marche vers l'avenir ».

     

    Et nul piranha n'y survécut. Et vous eûtes la vie sauve. Pour quel destin ?

     

    Pascal Décaillet

     

     

  • « Mais parlons d'autre chose »

     

    Sur le vif - Mercredi 08.02.12 - 16.58h

     

    Bon, nous sommes le 8 février, l'hiver est certes loin d'être fini, mais enfin il fait un peu moins froid, la bise s'est calmée, alors on pourrait commencer comme Brel finissant La Fanette : « Faut dire - Qu'on ne nous apprend pas - Mais parlons d'autre chose ».

     

    Autre chose ! Nous avons, ici même, dès le premier jour, proclamé que l'affaire du Moulin était d'ordre privé. Qu'il y avait sans doute mille noises à aller chercher à Mark Muller, mais de grâce sur le plan politique : chantiers qui n'avancent guère, mirages de la plus haute tour. Oui, à ce mal aimé, c'est cette chanson-là qu'il eût fallu chanter, comme d'ailleurs à la plupart de ses collègues : ce gouvernement-là est, depuis la guerre, l'un des moins convaincants. Ces questions-là sont importantes, non ce qui s'est produit la nuit du Réveillon.

     

    Dans ces conditions, l'accord annoncé aujourd'hui, entre les parties, est une bonne nouvelle. Pas nécessairement sur le plan moral. Mais sur le seul plan qui vaille en politique : la PO-LI-TIQUE ! Or, cette dernière, si elle doit certes intégrer une part de morale, ou tout au moins entrer en dialectique avec la morale, ne peut en aucun cas - désolé, âmes sensibles - se réduire aux seules exigences de la morale. Sinon, il n'y aurait eu ni Richelieu, ni Mazarin, ni Talleyrand, ni Metternich, ni Bismarck, ni Mitterrand. Pardonnez-moi, augustes figures, de tremper ici vos noms dans une affaire qui ne relève pas exactement de vos catégories ! Mais de la dernière porte du couloir, au fond à gauche.

     

    Alors, quoi ? Alors, les vraies questions ! Ce gouvernement, si faible, va-t-il tenir, autrement qu'en survivant, jusqu'à la fin de la législature ? Sous quelles perfusions ? Celles du Docteur Unger ? Sans doute va-t-il déléguer, rafistoler, écoper, tenter de joindre les soudures. Mais on voit mal, d'ici novembre 2013, un quelconque grand dessein jaillir de cette équipe-là. Cela est le vrai problème. La péripétie du Moulin, qu'elle se dissipe dans l'Histoire. Qu'elle entre dans la danse. Comme des particules de poussière. Attirées par le néant.

     

    Pascal Décaillet

     

     

  • Le enfants du Marais

     

    Mercredi 08.02.12 - 09.46h

     

    Les enfants du bénitier ayant opté pour le Marécage, il n'est pas impossible, ce soir à Genève, que de fiers grognards choisissent, quant à eux, des étoiles nouvelles.

     

    Pascal Décaillet