Sur le vif - Mardi 17.09.24 - 14.32h
En aucun cas notre démocratie directe ne doit être l'affaire du Parlement.
Le Parlement ? Il a trahi le peuple ! En inventant mille subterfuges pour ne surtout pas appliquer l'initiative du 9 février 2014, sur l'immigration de masse, acceptée par le peuple et les cantons. Il y a d'autres exemples, sur d'autres initiatives.
Alors oui, l'affaire des signatures falsifiées doit être prise au sérieux. Mais en aucun cas il ne doit appartenir à ce corps de 246 personnes de statuer sur l'avenir de la démocratie directe suisse.
Le suffrage universel, peuple et cantons, en Suisse, est souverain. C'est lui, le patron. Si une instance doit amender, ou réformer, la démocratie directe (ce qui n'est d'ailleurs nullement nécessaire, en l'état, sur le plan des grands principes constitutionnels), alors ce doit être le peuple et les cantons. Par voie d'initiative. Mais surtout pas le cénacle des 246 !
Il est particulièrement écœurant, et je pèse mes mots, de voir des parlementaires s'étrangler, sous prétexte de cette affaire (en effet déplorable) de fausses signatures, prêts à tramer mille ficelles pour affaiblir cette démocratie directe qu'ils détestent, tant elle leur fait concurrence. Ils sont jaloux du peuple souverain, tout simplement !
Je suis un défenseur acharné de notre démocratie directe suisse, de nos droits populaires, de la primauté du suffrage universel. Je dis : ce que le peuple fait, seul le peuple peut le défaire. Quant au Parlement, qu'il s'occupe de ses oignons, qu'il fasse des lois : il est là pour ça. Et nous, le peuple, si nous n'en sommes pas contents, attaquons-les sans état d'âme, par référendum.
Pascal Décaillet