Sur le vif - Mercredi 28.12.22 - 13.55h
Terrifiant, le télescopage des deux premiers sujets, tout à l'heure, dans le 12.30h radio de la RTS.
D'abord, on nous dit que le Valais n'a pas assez de places d'accueil pour les requérants d'asile. Cette présentation des choses, déjà, est insupportable. Avant de dire "Le Valais n'en fait pas assez pour les réfugiés", on devrait commencer par rappeler tout ce que le Valais (ou n'importe quel autre canton) FAIT DÉJÀ, depuis des années, dans ce domaine.
La vérité, pour le Valais comme pour toute la Suisse, c'est que notre pays est l'un de ceux, au prorata de sa population, à déployer le plus grand effort pour l'accueil. Les cantons, les communes, mis à l'épreuve par le système le plus complexe d'Europe, une véritable usine à gaz, livrée depuis des décennies aux technocrates de Berne.
Des infrastructures civiles ou militaires, destinées à la base aux Suisses, réquisitionnées. Des sommes gigantesques allouées à l'asile. Une propagande continuelle de la gauche, et des "associations", pour culpabiliser les citoyennes et citoyens de notre pays, les gens honnêtes, qui travaillent, se ruinent en taxes et en impôts, leur asséner sans arrêt que la Suisse n'en fait pas assez. La limite du supportable est atteinte.
Le Valais - puisqu'on parle de lui - commençons d'abord par le remercier de tout ce qu'il entreprend pour les réfugiés, plutôt que de titrer sur "le manque de places d'accueil". Les plus précaires d'entre les Suisses, ceux qui attendent fiévreusement la fin du mois, aimeraient beaucoup qu'on déploie pour eux autant d'attentions que pour toute l'altérité du monde, sanctifiée par la gauche.
Les plus précaires d'entre les Suisses ? Parlons-en ! Et venons-en à la deuxième nouvelle développée dans le 12.30h. Explosion des coûts pour les EMS. Voilà une vraie nouvelle ! Voilà un vrai scandale. Notre pays, si prompt à dépenser pour l'Autre, sous pression de la gauche morale, que fait-il pour les nôtres ? Pour nos personnes âgées ? Pour ces compatriotes qui ont travaillé toute leur vie, façonné la prospérité de la Suisse, et qui, au soir de leur vie, doivent se brûler l'estomac à compter leurs sous. S'il faut aider les EMS, aidons-les, et pas un seul centime à la charge des pensionnaires ! Là, oui, les centaines de millions de la solidarité nationale doivent être affectés.
Le peuple suisse commence en avoir plus qu'assez de ces présentations journalistiques visant systématiquement à culpabiliser les nôtres, idéaliser l'Autre. Il a besoin, plus que jamais, d'autres espaces, d'autres équipes, d'autres voix, pour rétablir les vraies priorités qui affectent les plus faibles d'entre nous. Ceux d'ici. Pas toujours ceux d'ailleurs.
Pascal Décaillet