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  • Le Conseil d'Etat nous rejoue les Procès de Moscou

     
    Sur le vif - Mercredi 28.10.20 - 13.44h
     
     
    La cabale de six membres du Conseil d'Etat contre Pierre Maudet, avec certains minois couleur traître, est indigne d'un gouvernement républicain. On se saisit d'un prétexte (que nous ne jugerons pas ici) pour régler sournoisement, lâchement, en catimini, le cas d'un collègue dont on veut voir férocement les talons depuis deux ans. Personne n'est dupe !
     
    On vient à sept. On prend de grands airs. On organise une humiliation publique de l'intéressé qui, toutes totalités certes différenciées, n'est pas loin de rappeler, sur le fond, les Procès de Moscou.
     
    Le pestiféré, seul contre tous, a totalement raison de ne pas accepter ce putsch interne. Le comportement du Conseil d'Etat est tout simplement dégueulasse.
     
    On ne s'acharne pas ainsi contre un homme seul. Un homme abandonné de tous, depuis deux ans. La ficelle est trop voyante : la récupération politique d'un malaise RH est flagrante. La trahison se voit trop, jusqu'à certains visages que nous avions encore voulu croire, jusqu'à ce début d'après-midi, incapables d'un tel lynchage.
     
    Ce que j'écris ici déplaira aux anti-Maudet. Cela m'est parfaitement égal. La question n'est absolument pas d'être pour ou contre ce magistrat en immense difficulté. J'ai été le premier à attaquer frontalement Pierre Maudet, du temps de sa splendeur, du temps de sa superbe, du temps de son omnipotence. J'ai dénoncé violemment sa politique des fusibles. Et à l'époque, d'autres, si virulents aujourd'hui à réclamer sa tête, lui ciraient les bottes. Les courageux justiciers de la vingt-cinquième heure !
     
    Non, il ne s'agit pas d'être pour ou contre Maudet. Il s'agit de garder des tonalités d'hommes et de femmes d'honneur, dans une jungle politique où le pire est désormais permis. Contre la main suintante de la trahison, même la potion magique du Bon Docteur Pittet ne peut hélas rien.
     
     
    Pascal Décaillet
     

  • Manif des fonctionnaires : un NON d'Etat s'impose !

     
    Sur le vif - Mercredi 28.10.20 - 09.44h
     
     
    Le Conseil d'Etat sera jugé en fonction de son courage ou de sa lâcheté face à la manifestation annoncée par les fonctionnaires, demain. Il est encore temps d'opposer à ce projet irresponsable un NON sec et glacial. Un NON d'Etat. Sinon, c'est la ruine du crédit de tout discours ultérieur sur les mesures sanitaires et la distance sociale. Et par pitié, qu'on ne vienne pas nous parler des "libertés publiques" !
     
    Si le Conseil d'Etat ne prend pas ses responsabilités, il aura perdu toute autorité jusqu'à la fin de la législature. Il ne faudra pas, ensuite, qu'il vienne se plaindre.
     
    Les quelque 450'000 Genevois qui ne sont pas fonctionnaires, et sans doute aussi beaucoup de fonctionnaires qui ne sont pas esclaves de l'idéologie du Cartel, et pour qui l'intérêt supérieur l'emporte sur les corporatismes, soutiendront le gouvernement, s'il fait preuve de courage et de fermeté.
     
    Les présentes lignes s'appliquent aussi, bien sûr, à la joyeuse plaisanterie de saison appelée Automnales.
     
     
    Pascal Décaillet

  • La musique - La fange

     
    Sur le vif - Mardi 27.10.20 - 17.41h
     
     
    On ne dit pas "toutes et tous". On dit "tous".
     
    Et chacun, à moins de souffrir de débilité profonde, comprend parfaitement que là, le mot a la valeur d'un neutre, incluant aussi bien les hommes que les femmes.
     
    La langue française s'élève par la simplicité. Le doublon, la redondance, la rabaissent.
     
    Nous n'avons pas à transiger sur ces points. Si d'autres l'ont fait, ces dernières années, ils ont eu tort. Ils avaient peur des Furies, des Érinyes.
     
    Nous, pas. Eh oui, nous sommes quelques-uns à ne pas avoir peur.
    Nous défendrons la langue que nous aimons. Parce qu'avec ardeur, nous vénérons les syllabes, la musique, le rythme des mots, les silences, les respirations.
     
    Nous avons grandi dans la passion de braise de la musique, et celle de la poésie. Nous sommes enfants du verbe, pas de la structure.
     
    Nous rejetterons la fange inclusive là où elle doit à jamais gésir. Dans le caniveau.
     
     
    Pascal Décaillet