Sur le vif - Lundi 06.08.18 - 05.42h
Dans notre commentaire "Le sédentaire admirable", nous avons plaidé ici, vendredi dernier, pour un effort de solidarité nationale envers les paysans suisses victimes de sécheresse.
Dans cette affaire, nous n'avons pas entendu la gauche.
La solidarité, c'est pourtant sa marque de fabrique. La réserve-t-elle exclusivement à l'Autre, au point d'oublier les nôtres ? N'a-t-elle d'yeux que pour le nomade, jusqu'à délaisser le sédentaire ? Ne vit-elle plus que dans le jeu de miroirs de l'univers urbain ?
Cette même gauche, qui au début des années 2000 s'est laissé enfiler la libre circulation, en croyant avec tant de candide piété aux "mesures d'accompagnement".
Avec une telle gauche, riche d'un sommeil si tranquille, l'ultra-libéralisme, casseur de cohésion sociale, a de belles heures devant lui.
Si la gauche suisse ne défend plus le travailleur suisse, le paysan suisse, la famille suisse, les délaissés de notre pays, ceux que la vie a oubliés, alors d'autres s'en occuperont. Dans une radicalité plus affirmée. À gauche. Ou à droite.
Pascal Décaillet