Sur le vif - Jeudi 29.12.11 - 10.40h
«Le président du syndicat crée des querelles stériles pour dynamiter les efforts des partenaires. Il n'est pas content car le département règle les problèmes. Or, dans sa conception des choses, les problèmes lui donnent une légitimité ». Ces mots très durs, dans la Tribune de Genève, face à Christian Antonietti, le président de l'Union du Personnel du Corps de Police (UPCP), viennent de qui ? Du président du Conseil d'Etat ? De la magistrate en charge du Département ? Non. De Laurent Paoliello, porte-parole de Madame Rochat. Laquelle étant, paraît-il, en vacances.
De deux choses, l'une. Ou bien, c'est bel et bien la parole ministérielle qu'a portée M. Paoliello, et là on admettra qu'il n'est qu'un vecteur, et c'est à sa patronne d'endosser ce jugement fort méprisant sur l'essence (par nature nuisible, lit-on) d'une activité syndicale. Dans ce cas-là, Madame Rochat aura à assumer ces mots, devra en répondre.
Ou bien, comme dans certains cas de « flibuste », il y a juste un an, le porte-parole, prenant ses aises en période de vacances, serait allé, de lui-même, un peu trop loin. Dans ce deuxième cas, il importe à la ministre de faire savoir publiquement que ses mots à elle n'auraient pas été ceux-là.
C'est aussi simple que cela. Aussi parfaitement repérable qu'une embarcation de flibustiers, par beau temps, depuis le mât d'artimon.
Pascal Décaillet