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Vous m'avez ému, M. Attal, vous m'avez conquis !

 
Sur le vif - Lundi 08.07.24 - 17.15h
 
 
En politique, il faut savoir se laisser surprendre. Ainsi, Gabriel Attal. Ce jeune Premier ministre, qui pourrait être mon fils, je l'ai longtemps (lorsqu'il était porte-parole du gouvernement) considéré comme un porte-serviette d'Emmanuel Macron. Le moins qu'on puisse dire, c'est que je me suis trompé.
 
Je dirais même que, dans cette campagne de cinglés, imposée d'en haut par un Jupiter en folie, le locataire de Matignon a révélé des qualités que je n'aurais jamais soupçonnées. Hier soir encore, lors de son discours, où il s'est clairement affranchi du Président, j'ai été ébloui par la sobriété, la justesse, de ses propos. Je n'exagère pas : à mesure que s'écoulaient les paroles du jeune homme, ma gorge s'est nouée, une émotion m'a saisi, j'ai pensé au plus brillant occupant de Matignon depuis la guerre : Pierre Mendès France (18 juin 54 - 9 février 55).
 
"Cette dissolution, je ne l'ai pas choisie, je n'ai pas voulu pour autant la subir" (je cite de mémoire) : voilà un jeune Premier ministre précipité dans une campagne législative totalement prématurée, il relève le défi, il s'y jette, il est partout, il fait campagne comme jamais. Au milieu d'un océan d'insultes, où le pays s'embrase comme au temps des Guerres de Religion, voilà un jeune homme qui garde son calme, demeure souriant, respectueux, tente de convaincre avec des arguments. Au fil des jours, voyant ces images sur les chaînes TV, mon avis sur cet homme a radicalement changé.
 
Hier soir, autant l'avouer, j'ai aussi pensé à Henri de Navarre, lorsqu'il entre dans Paris, ce 22 mars 1594, passe le Pont-Neuf, réconcilie les Français déchirés comme jamais, l'un des plus beaux actes de l'Histoire de France.
 
Je pousse un peu la comparaison ? Oui, bien sûr. Mais ce jeune Premier ministre, sans doute sur le départ, dont je ne partage que très peu d'idées, a montré, pendant cette campagne, les qualités d'un homme d'Etat.
 
Je n'exclus pas que nous ayons, dans les temps qui viennent, à reparler de Monsieur Gabriel Attal.
 
 
Pascal Décaillet

Commentaires

  • Et bien moi, si Monsieur Attal vous a ému, moi c'est le disours de Jordan Bardella qui m'a non ému mais impressionné. Si jeune et si mûr. Il a raison, comme vous le dites d'ailleurs. Le RN est et reste le premier parti de France. Tous les autre partis, sauf le NFR, ont perdu des sièges. La gauche tromphante peut chanter victoire, mais quelle gauche ? Un parti ou un conconglomérat de particuliers ? Elle est en droit de suggérer la nomination d'un nouveau Premier Ministre . . . Quelle illusion ! Macron a réussi à tuer tous les partis, y compris le sien. Mais pas le RN ! Ces législatives laissent une France ingouvernable, en ruine et dans le chaos. Pendant que leur Président va tancer les Européens et faire des courbettes devant les Chefs de l'OTAN qui se moquent de lui, le peuple Français se meurt. Endormis au Panem et Circenses, l'Etat français, pour ce qu'il en reste, ne pourra bientôt plus ni les nourrir ni les distraire Bientôt, le ventre vide, le peuple n'aura plus que la Révolution pour tenter de survivre. Quant à la gauche caviar elle se sera déjà enfuie ! A moins que le peuple ne donne le pouvoir au RN, le seul parti en mesure de financer les réformes qu'il propose dans le temps, avec mesure et sans promesses illusoires.

  • Probablement, mais peut-être devriez-vous développer dans vos articles comment réconcilier la France du 6ème (ou 5ème) arrondissement justement d'Attal et la province. Il a été formé dans les meilleures écoles souvent catholiques (jésuites) ou si laïcs aussi avec grec et latin. Puis le reste de la France qui se sent totalement décrochée et vote les "extrêmes". C'est là en tout cas où je vois le problème, comment réconcilier certaines élites avec le peuple de France. Je n'ai pas la solution et sens tout le paradoxe de la vie politique. Malheureusement on ne peut pas mettre à l'Elysée ou Matignon une personne sans aucune culture. J'ai personnellement un peu de peine à voir la doctrine que je considère un peu complexe (Attal n'étant de loin pas Macron) de M. Décaillet sur la France, mais affaire à suivre comme on dit. Au passage dans cette campagne personne n'a été très claire, à commencer par Le Figaro si ambigu (et j'ai donc décidé d'arrêter mon abonnement). Moi la leçon que je retiens, le futur de la France passe par le centre pour éviter que les extrêmes gouvernent. De toute façon le RN n'a presque rien de conservateur sauf sur l'immigration (retraite assez tôt, 100% pour l'IVG). Il faudra donc en France construire un grand parti conservateur, style les Républicains américains ou l'UDC/PLR. Mais peut-être impossible dans une France d'assistés qui travaille pour vivre, et non pas vit pour travailler (comme les Calvinistes - comprendre ici dans l'inconscient collectif si cher à Jung - Suisses, Américains ou Sud-Coréens).

  • Tout à fait d'accord avec vous, Monsieur Gabriel Attal a révélé dimanche soir qu'il faudra à l'avenir compter sur lui. Il en a l'étoffe, l'intelligence et de plus, contrairement au Monarque de l'Elysée, la finesse et l'humilité.

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