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Sauver l'industrie suisse : bravo, MM Maillard et Broulis !

 
 
Sur le vif - Jeudi 20.06.24 - 15.01h
 
 
 
Le Temps publie un appel au Conseil fédéral pour "une stratégie industrielle de proximité, forte et innovante !". Il est signé, notamment, par deux ténors de la politique suisse, Pierre-Yves Maillard et Pascal Broulis.
 
Si vous lisez un peu mes textes, vous me rendrez cette justice : j'ai plaidé moi-même si souvent, et encore tout récemment, pour le renouveau d'une politique industrielle. Le mot "proximité" me touche tout particulièrement, dans l'appel d'aujourd'hui. J'allais exactement dans ce sens dans un récent édito : pour une industrie suisse moins tétanisée par l'exportation (sans évidemment l'abandonner), mais tournée vers l'intérieur, vers le marché suisse, vers les besoins des Suisses d'aujourd'hui et de demain.
 
Il est très clair que la fameuse "transition", dont on nous rebat les oreilles, devra se faire en lien absolu avec la relance d'une industrie nationale suisse forte, imaginative, au service du peuple suisse. De l'Etat, il faudra une bonne dose de protectionnisme, ce qui exigera une rupture sans appel avec le libéralisme sauvage. Il faudra retrouver la fibre puissante du radicalisme industriel qui a fait la Suisse moderne.
 
J'ai souvent évoqué ici le faible que j'ai toujours éprouvé, toute ma vie, pour le monde de l'industrie. Le souvenir de tant de visite d'usines, avec mon père, dès les années 60, en Suisse, en Allemagne, et même en Suède (1968). Ma passion pour les friches industrielles, notamment dans les cinq Länder de l'ex-DDR. Ma révolte immense, suite au démantèlement de l'industrie métallurgique suisse, à partir des années 80. Ma révolte, encore plus grande, face au manque de volontarisme actuel, tant dans la Berne fédérale que dans les cantons. On se demande parfois ce que fabriquent les ministres cantonaux - ou fédéral - de l'économie.
 
Enfant, je voulais devenir ingénieur en mécanique, et passer ma vie dans l'industrie allemande. Aujourd'hui, plus que jamais, j'aime l'industrie, je plaide pour sa renaissance. Je félicite vivement MM Maillard et Broulis, toujours bien inspirés quand ils joignent leurs énergies : on a besoin d'hommes de leur trempe pour donner une nouvelle impulsion, moderne et enthousiasmante, à l'industrie suisse. Elle a tant fait pour notre pays, depuis 1848, d'abord sous l'impulsion des radicaux, puis avec l'appui des syndicats socialistes historiques. Ceux qui s'occupaient du social, du sort des ouvriers, du bien-être commun, et non des modes sociétales.
 
 
Pascal Décaillet
 
 
 
 
 
 

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