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Dix-huit ans comme entrepreneur

 
Sur le vif - Jeudi 06.06.24 - 14.03h
 
 
Il y a 18 ans, jour pour jour, 6 juin 2006, je me rendais au Registre du Commerce, pour fonder mon entreprise. Je devenais entrepreneur, comme l'avaient été mon père Paul (1920-2007), ingénieur en génie civil, et son père à lui, mon grand-père Emile (1887-1941).
 
Je n'ai jamais parlé de "start-up". Jamais joué sur aucun effet d'annonce. Jamais usé de mots anglais, pour impressionner la galerie. Jamais emprunté un seul centime. Jamais lancé le moindre investissement inconsidéré. Je suis un entrepreneur prudent, limite timoré. Je déteste les flambeurs, ceux qui jouent avec l'argent. Pour être franc, j'ai plutôt la trouille.
 
Ces dernières semaines, atteint dans ma santé, j'ai failli tout lâcher. Grâce au soutien de mon épouse, et de mes médecins, je n'ai pas craqué. J'ai tenu. Comme en 2005.
 
Depuis 18 ans, j'ai juste, jour après jour, fait mon boulot. Comme tant d'autres responsables de petites entreprises. Dans le domaine exact qui est le mien, sans jamais en déborder. Il faut faire son métier, tout son métier, rien que son métier, c'est la clef de la durabilité.
 
18 ans après, mon entreprise est encore là. Et moi aussi. Je remercie mes partenaires, à qui me lient estime, confiance mutuelle, amitié.
 
Parlons des entreprises qui durent. Et qui se fondent sur le savoir-faire, la compétence, la confiance.
 
Les cocktails, le cliquetis, le marketing, le mantra forcené "innovation", laissons à d'autres.
 
Pour ma part, j'ai mieux à faire : mon boulot, tout simplement.
 
 
Pascal Décaillet

Commentaires

  • Bravo !Félicitations! Vous me rappelez mon entreprise que j’ai tenue pendant 36 ans avec des hauts et des bas, travaillant beaucoup, souvent le week-end, avec parfois des mauvais payeurs mais aussi des personnes admirables qui ont soutenu mon moral. L'humanité n’est pas si mauvaise, il y a aussi des anges. Merci pour vos articles que je lis avec plaisir et où je trouve bien des affinités avec mes idées. A. P.

  • Message qui me touche. Que mes meilleures énergies vous accompagnent dans ces moments difficiles. Votre ouvrage reste un modèle qui inspire le respect, l'admiration, simplement merci.
    Au plaisir de vous lire encore et encore, cher Pascal
    Bien cordialement votre

  • Et bien Monsieur Décaillet, c'est une chance pour nous que vous ayez eu le courage de continuer à nous informer avec votre talent et votre franchise que j'apprécie énormément. J'ai écouté avec beaucoup d'attention votre émission sur Franz Kafka que je n'avais pas beaucoup lu dans ma jeunesse probablement parce que je manquais de persévérance. Grâce à vous et à vos intervenants passionnants, je vais rapidement combler cette lacune.

  • Bravo et merci pour votre indépendance, qui est l'une des principales conditions d'exercice de votre métier, et dont le maintien passe, évidemment, par ces choix (souvent négatifs, ne pas faire ci, ne pas faire ça..., ne pas faire ce que tant d'autres font ou feraient...) que vous évoquez - car l'indépendance de jugement, l'indépendance de la pensée, sont impossibles en l'absence d'une indépendance tous azimuts. Celui qui a des créanciers n'est déjà plus capable de penser et de travailler librement. Il n'en a même sans doute jamais eu l'intention, jamais perçu le besoin, jamais vu le sens.

  • Je suis heureux que vous ayez tenu bon. Genève a besoin de vous! Mes meilleurs voeux pour votre santé! Bien à vous!

  • 41 ans et demi chez Edipresse Tamedia. Trois formations. Vos éditos et interviews ont toujours été des bouffées d’oxygène bienvenues. De tout coeur avec vous et merci.

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