Sur le vif - Lundi 27.05.24 - 16.56h
Lorsque l'UDC lance une initiative, il est d'usage de ricaner. On la prend de haut, "irréalisable", "inapplicable", "contraire aux accords internationaux". Les plus teigneux l'attaquent juridiquement. Les imbéciles s''imaginent qu'ils changeront quelque chose en collant à l'UDC l'étiquette "d'extrême droite".
Alors oui, ricanez, nobles gens !
Profitez bien. Face au nouveau texte, lancé samedi à Bâle, sur la protection des frontières, les éternels jouvenceaux de la politique suisse se partagent entre les ricanements et l'étranglement d'indignation. D'un côté, l'arrogance. De l'autre, la morale.
Ils ont tort, tous. Face à ce texte redoutable, parfaitement aisé à comprendre, correspondant aux préoccupations de l'écrasante majorité de nos compatriotes face au "chaos de l'asile", il faudra bien entrer en matière. Ricaner, c'est perdre d'avance. Faire la morale, c'est perdre d'avance. Coller à l'UDC des étiquettes se référant aux années trente, c'est perdre d'avance.
Il faudra entrer en matière. Établir un diagnostic du colossal malaise actuel autour de la complexité du dossier de l'asile en Suisse, sa lourdeur, son juridisme.
Faute d'accepter le combat, et d'arriver dans les débats avec des arguments autrement solides que ceux de l'arrogance ou de la morale, les ricaneurs, croyez-moi, ricaneront un peu moins le dimanche du vote, sur le coup de 15h.
Pascal Décaillet
Commentaires
La fin des illusions. Bravo !