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Le fantôme de Bruxelles

 

Commentaire publié dans GHI - Mercredi 28.02.24

 

Pas un seul jour sans que les médias ne nous parlent des faits et gestes de M. Josep Borrell, qui porte le titre fabuleusement ronflant de « Haut Représentant de l’Union européenne pour les Affaires étrangères et la Politique de Sécurité ». M. Borrell, qui fit une carrière politique en Espagne, est sans doute quelqu’un de très bien. Mais, désolé de le dire aussi sèchement, ses fonctions actuelles sont une pure et simple fiction.

 

Il ne saurait exister de ministre européen des Affaires étrangères. Et cela, pour une simple raison : l’Union européenne, politiquement, n’existe pas. Et, s’il est un domaine où son existence dépasse le néant, c’est bien celui de la politique étrangère, domaine régalien des nations, tout comme d’ailleurs la Défense. Il existe une politique étrangère française. Il existe (ou devrait exister, si l’actuel Chancelier n’était pas si faible) une politique étrangère allemande. Etc.

 

Politiquement, l’Europe n’existe pas. Seules existent les nations. Dès que le vent se lève, la chose est flagrante : il a suffi d’un virus, pendant la crise Covid, pour que chaque nation défende avec rage ses intérêts propres. C’était prodigieusement révélateur : on a vu où allaient les cœurs, les intérêts supérieurs, les appartenances profondes des peuples. L’Europe est un merveilleux continent : aimons-le, aimons ses langues, ses peuples. Mais M. Borrell est un fantôme.

 

Pascal Décaillet

Commentaires

  • Si même les partis nationaliste européens s'allient et forgent un programme commun, c'est que l'Europe existe. Ce qui n'est pas décidé, c'est quel Europe.
    La Suisse s'est créé pour se défendre de ses voisins. L'Europe suit le même chemin face au Sud global mené par la Chine et la Russie.
    L'Europe n'est plus un choix, mais une réalité poussée par le chaos mondial. Reste à mieux définir les compétences gardées par les pays, et les compétences laissé à la représentation européenne. Je dis Europe pas UE.
    La Suisse compte sur les armées européennes et américaines pour être protégé, le ridicule 1% du PIB pour l'armée en l'atteste. Et je ne parle même pas des produits stratégiques.
    La Suisse est intégré à l'Europe pour sa survie. Et la survie est un paramètre plus important que le nationalisme.

  • En effet, ces messieurs-dames de la Commission sont des ectoplasmes, que seul le Conseil fédéral prend au sérieux, lors de ses séances de spiritisme!

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