Sur le vif - Dimanche 08.10.23 - 11.26h
11.26h - Marre de voir les médias s’abreuver à la parole, présentée comme oraculaire, du « CEO du Groupe Mutuel » !
Marre, au passage, du snobisme anglophile de ce mot « CEO » !
Marre de l’obédience des journalistes devant les puissants !
C’est aux citoyennes et citoyens suisses, ou à leurs représentants à Berne, de réformer notre système d’assurance-maladie , qui est à bout de souffle.
Il est au bout du rouleau, à cause de qui ? À cause de l’échec fracassant d’un libéralisme sauvage, né de la folie de profits des années 90, qui a pris les Suisses en otages d’une mise en concurrence de monstres financiers qu’on appelle « les Caisses ».
Constitution de réserves scandaleuses, chasse aux bons risques, lobbying éhonté sous la Coupole fédérale, les Caisses, on ne veut tout simplement plus les entendre ! Les « CEO » des Caisses, avec leurs fantasmes sur le « catalogue de prestations », on ne veut plus les entendre. Ils nous ont précipités dans une faillite générale.
La parole est maintenant aux citoyens. Au politique, au sens le plus large, le plus noble, le plus républicain : la maîtrise du destin, imposée par une majorité démocratique, dans l’intérêt de tous. Et non le profit d’une oligarchie.
Notre système de santé a besoin d’un grand retour de l’Etat. Une assurance sociale, c’est un outil au service du plus grand nombre, pas une poignée de jetons pour les croupiers des casinos.
Pascal Décaillet
Commentaires
Au passage j’ai contacté le Groupe Mutuel pour annoncer sur mes médias la semaine passée et ils ont dit non, ils m’ont envoyé un stagiaire de deuxième division. C’est sûr que nous médias conservateurs devons se débrouiller. Sur le fond effectivement et je parle ici comme pharmacien, rien ne va plus. L’heure est grave. Il y a des jours où je pense que la France est plus avancée que la Suisse, pensons à la Sécurité sociale. Je vais vous dire pourquoi. Car les intellectuels du 6eme arrondissement à Paris ont plus de neurones que nos intellectuels suisses du Temps (horriblement libéral et woke) ou de Tamedia qui volent bas. On a besoin en Suisse d’une élite intellectuelle qui reprend le pouvoir pour le bien du peuple. Cela passe par des médias conservateurs. En grec moderne le mot journaliste veut dire “écrire pour le peuple”.
D'accord avec vous Pascal, mais voilà, le peuple ne semble pas se réveiller et la gauche, autrefois en alerte contre la spéculation et la ploutocratie est, aujourd'hui, fondue et lissée dans le masse sociétale. PLus possible pour elle de réapprendre la notion d'Etat avec sa puissance et ses prérogatives relayant la volonté du peuple.
Je me souviens, il y a guère 20 ans en arrière, les caisses se plaignaient que la santé des citoyens coûtait cher, elles couraient à la ruine et elles demandaient des subventions fédérales pour tenir le coup ( des centaines de millions). L'état ne les avaient pas refusées infligeant à nos finances une punition et à nous, la culpabilité de coûter, malades ou pas.
J'avais fait remarquer, à l'époque, et aujourd'hui je le relève une nouvelle fois: si cela coûte tant aux caisses et que cela est si insurmontable, pourquoi tiennent elles à ne pas lâcher cette tâche, pourquoi ne pas la répudier, de se libérer de ce boulet pour pouvoir continuer de faire de meilleures affaires ailleurs?
Rappelons qu'à cette époque, elle avait dépensé beaucoup de notre argent pour faire échouer l'initiative pour une caisse maladie publique et unique.
Questionner c'est un peu répondre à leur place, elles qui ne voulaient pas avouer que malgré le coût réel qu'on ne connaitra jamais, elles font d'énormes bénéfices, ce qui les a inspirées à multiplier les créneaux et les opportunités de gagner beaucoup d'argent. Autant d'astuces pour blanchir les gains.
C'est là qu'il faut avoir à l'esprit, le sens de grandeur et des proportions, avoir la légitime curiosité de savoir quelles sont ses activités qui ne sont pas directement liées aux dépenses non affectées à la santé. On serait surpris d'apprendre que les caisses ont des capteurs partout par des investissements variés qui n'ont rien à voir avec la santé ou les malades.
Les caisses, c'est avant tout des portefeuilles. L'état devrait pouvoir les connaître pour pouvoir juger de ce qui est légitime et de ce qui ne l'est pas.
Le sens des proportions. Je l'avais soulevé, il y a peu. C'est 280 milliards de francs qu'elles encaissent chaque année. Si les malades d'une seule année coûtaient quelques milliards de francs, on le ressentirait dans le PIB du pays et les caisses auraient annoncé qu'elles démissionnent de cette charge.
Ce n'est pas ce que l'on entend. Elles mettent la pression sur l'état, particulièrement sur le magistrat en charge de la santé publique et de l'économie. Elles concèdent à l'état 240 millions de francs d'économie, autant dire une goutte d'eau extirpée de son océan! C'est du brouillard! C'est misérable! C'est une injure! Sur quoi cette rétrocession est-elle censée être? sur les primes de assurés? Sur le coût global invérifiable?
Un rabais de 5 francs sur les primes mensuelles avait fait taire, en 2022, toutes les contestations et doléances. Elles se moquaient de nous et de nos élus aveuglés par les promesses et les hypothétiques promotions (pour ne pas évoquer manipulation et corruption à haute fréquence).
Aujourd'hui, elle se ratrappe avec de juteuses hausses et on négocie sans état des comptes sous les yeux.
Quel amateurisme! C'est un crime économique contre le peuple!
Je me garde pour l'instant d'évoquer la cherté des médicaments. Allez savoir s'il n'y a pas collusion entre big pharma et les caisses. Elles sont assez habiles et astucieuses pour récupérer leur part de bénéfice auprès de ces industries - pour service rendu dans la connivence, bien entendu.
MEME SI NOUS FAISONS LA PROMOTION D'UNE CAISSE UNIQUE ET PUBLIQUE, CELA NE DOIT PAS NOUS DISPENSER DE FAIRE TOUTE LA LUMIERE SUR CES CAISSES MALADIE. CELA FAIT 30 ANS QUE NOUS SOMMES MENES EN BATEAU.
Personnellement j'exhorte le Conseil Fédéral et le parlement national à rassembler un peu de courage et à se mettre au boulot sans plus tarder. qu'ils nous fassent connaitre leur méthodologie de travail pour que tous les juristes puissent participer à ces enquêtes - ceux qui le désirent... Il y a beaucoup à faire, car beaucoup d'informations sur leurs systèmes d'exploitation des primes et des réserves restent bloquées dans leurs boîtes noires.
Si, certaines années, elles ont perdu en bourse ou paumé des actifs dans des opérations hasardeuses, elles n'ont pas à les imposer aux assurés de renflouer leurs pertes.
Si ce travail dépasse la capacité ou les facultés des élus-amateurs de politique, que ceux-ci recrutent des professionnels bien formés, honnêtes et passionnés par l'esprit de quête et d'enquête. On a besoin de gens qui nous livrent des résultats, pas des touristes à la glâne.
Je sais que nous sommes, peuple conformiste, légaliste, docile et servile et que nous sommes avant tout une banque inépuisable, parce que nous ne cessons de travailler et de produire dans les pires conditions, mais nous devons aussi savoir ce que nous finançons et avec quoi nous pourrons financer.
NOUS AUSSI, NOUS VOULONS UN RETOUR SUR NOS INVESTISSEMENTS: DES CENTAINES DE MILLIARDS DE FRANCS CHAQUE ANNEE DANS CE GOUFFRE! LA PLAISANTERIE NE DOIT PAS POUVOIR PASSER AINSI.
IL FAUDRA PEUT-ETRE LES EXPROPRIER DES RESERVES ACCUMULEES QUI SONT UN NON SENS, PUISQU'ELLES AUGMENTENT CHAQUE ANNEE LA CONTRIBUTION DES ASSURES.
je dis bien "Contribution". Elle est assimilable à l'impôt au monde des affaires privées, car une grande majorité des citoyens se porte bien, elle recourt rarement à un médecin et pour certains, jamais à une hospitalisation. Et elle assume elle-même les frais de soins et des médicaments pour les petits bobos via la franchise - tout cela ne doit pas entrer dans la comptabilité des coûts des caisses. Elles les collectent. Qu'en font elles. Qui le vérifie???
La recherche et la création de nouveaux médicaments (pas toujours innovants, ni utiles, ni efficaces ni inoffensifs) faisant l'objet de gros investissements de la part des caisses, doivent être déclarées. Parce que dans cette affaire aussi, on ne veut pas de doublons avec les universités et leurs externalisations privées pour le compte des caisses. Il faut une loi pour les y obliger. Le parlement a du boulot, qu'il s'y mette, qu'il mobilise son staff de juristes.
Elle est où cette gauche, fer de lance du progrès?
Attend elle que la science lui dise ce qu'il faut faire avec les caisses privées?
Se contente-t-elle qu'on gèle juste la prime?
Les élections, c'est la semaine prochaine, fera-t-elle voter pour ceux qui coagulent la démocratie tout en se disant de gauche?
Le mantra de la gauche liquide et miscible dans le Marxisme du WEF, c'est de soutenir ceux qui sont déjà soutenus... Par les grandes fortunes privées, naturellement. Cette gauche triturée depuis 30 ans selon le tutorial et les séminaires de la NED, est devenue, au fil des conditionnements culturels et sociaux, le berger du sociétal. Au diable les préoccupations de petites gens, de gagne-petits qui sont de faible intérêt pour son élection. Son objectif? s'assoir et figurer avec les autres espèces du zoo. Etre des Notables et pérorer sur une nouvelle identité X.
Beaucoup de choses á refaire :. Baisser le prix des medicamrent drastiquementt Réunir tout les pharmas par exemple et leur demander des baisses de prix cette année. Initiatives populaires?. Groupes parlementaires pour la baisse des coûts immédiatement. .Etc...
Regardez Sylvie comment nos haut fonctionnaires négocient les prix de médics à la baisse.
https://edition.francesoir.fr/societe-sante/l-afrique-du-sud-paye-tres-cher-ses-doses-de-vaccins-anti-covid
Et les états sont toujours prêts à payer d'avance les yeux fermés et à signer toute décharge en responsabilité pour protéger la délinquance de big pharmas.
Entre l'industrie privée délinquante et les élus nationaux délinquants, ça fait une sacrée bande qui taille dans la bête du citoyen. C'est l'Union Européenne, un cartel de voyous.