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Pont d'Arve : le nouveau ministre cautionne ?

 
Sur le vif - Vendredi 09.06.23 - 09.48h
 
 
Un ukase. Pur et simple. Dont le style suinte encore l'ère qui s'est, on veut l'espérer, achevée le 31 mai à minuit, à Genève.
 
Un ukase, pour nous annoncer, unilatéralement, la fermeture pendant deux mois du Boulevard du Pont d'Arve. L'un des axes majeurs de transit à Genève.
 
Un ukase, un de plus. Le précédent, c'était celui du ministre de la Mobilité 2018-2023, prévoyant d'interdire le passage des véhicules à Cornavin, axe capital de pénétration dans Genève, direction James-Fazy, Rhône. Décision totalement gratuite, juste pour emmerder les automobilistes, de nombreuses années avant les travaux de la gare.
 
Pendant cinq ans, 2018-2023, la Mobilité à Genève a été gérée par ukases. Un homme, élu par un camp bien précis, la droite, a pratiqué exactement la politique inverse. Cela porte un nom. Je n'ai, pour ma part, jamais cessé de dénoncer ce revirement, cette attitude.
 
Maintenant, il faut être clair. Cet homme, depuis neuf jours, n'est plus aux affaires. Son successeur cautionne-t-il la politique des ukases anti-voitures ? Cautionne-t-il le décret de fermeture, pendant deux mois, du Boulevard du Pont d'Arve, avec le cataclysmique bordel que cela ne manquera pas d'engendrer ?
 
De deux choses, l'une. Ou bien une administration toute-puissante, celle qui voit passer les ministres et se rit de leur impuissance, a imposé la publication de l'ukase, sans en référer au nouvel élu. Ou bien, le nouvel élu cautionne l'ukase. Il n'y a pas de troisième solution.
 
Le nouveau ministre entend-il poursuivre la politique catastrophique de son prédécesseur, ou non ? La question est celle-là. Elle est simple, claire, compréhensible par tous. Il ne saurait être question de la contourner.
 
 
PaD
 

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