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La Suisse n'est pas le 51ème Etat américain !

 
 
Sur le vif - Lundi 05.06.23 - 15.58h
 
 
Strictement rien ne justifie, en plein conflit, la prise de parole de l'un des chefs d'Etat belligérants devant le Parlement suisse.
 
La politique, ça n'est pas la morale. La mission de la Suisse, ça n'est pas de se ranger, sous prétexte que toute l'Europe le fait, dans le camp atlantiste. La politique, et surtout la politique étrangère, c'est garder la tête TOTALEMENT FROIDE. Garder les contacts avec tous.
 
Et surtout, ne rouler que pour une seule chose : les intérêts supérieurs de son propre pays. Pas ceux du monde. Pas ceux de "l'Occident", concept vaseux pour dire "obédience aux Etats-Unis d'Amérique". Pas ceux du Camp du Bien, ou ce qu'on veut nous vendre comme tel.
 
Ignazio Cassis se fourvoie. Le Conseil fédéral cède à la mode, à l'esprit du temps. Il se comporte en valet de l'Oncle Sam. Notre pays doit dialoguer avec l'Ukraine, dialoguer avec la Russie, dialoguer avec l'Iran, dialoguer avec la Chine, dialoguer avec Israël, dialoguer avec les Palestiniens. Dialoguer avec TOUS. Sans appartenir à aucun camp. Il en va de notre salut, comme nation indépendante.
 
 
Pascal Décaillet

Commentaires

  • Monsieur Décaillet,
    Mais comment en est-on arrivé là ? Nos élus décident souverainement de tout alors que note constitution reconnaît la souveraineté du peuple. Où est le peuple suisse ? J’ai honte . . .

  • Zelenski est un danger pour l'Europe.
    Pas une protection comme il le prétend.

    Merci Pascal!
    pour ce coup de gueule bien indispensable.
    J'espère que celui-ci va nous extirper de notre torpeur atlantiste et que nous serons encore un peu capables de nous relever sur nos jambes. Cette prosternation devant l'UE et devant l'OTAN n'a que trop longtemps et trop gravement duré.

    Dire que même les spécialistes de la géopolitique de la Maison Blanche et du Pentagone n'approuvent plus la tournure qu'est en train de prendre ce conflit et ils le disent clairement qu'il faut trouver une solution pour l'abréger, Kissinger le dit aussi, les USA doivent accepter d'aller eux-même à la table des négociations avec la Russie.
    Mais les faucons bidenesques ne veulent pas perdre la face. Ils poussent les autres au suicide.

    Le rôle de l'Europe, et subsidiairement, la Suisse, devrait renvoyer le Zélé Ukrainien à la réflexion au lieu de le laisser faire le clown camelotier. Ce serait plus salutaire pour tout le peuple ukrainien. Son pays était déjà un état en notoire faillitte depuis des décennies, un état corrompu et violent par ses armées nazifiées. Les Européens auront beaucoup à faire pour assainir ses écuries.
    On a l'air d'oublier que l'Ukraine avait toujours joué avec les vannes des pipelines russes vers l'Europe, elle les fermait ou les ouvrait selon ses humeurs, et souvent, de représailles aux frustrations, contre l'UE ou contre la Russie. Non seulement elle encaissait les grasses redevances d'acheminement du gaz, des deux côtés, mais elle voulait que la Russie le lui fournisse gratuitement, alors qu'elle bénéficiait déjà de prix préférentiel très bas. Un prix symbolique!

    Je ne suis pas d'accord que nos dignitaires suisses se plient aux caprices de ces dirigeants pourris. Un peu de dignité suisse pourrait être nécessaire pour notre politique extérieure.

    Je n'ai pas besoin de signaler par des liens URL les nombreux sites qui relaient ces interviewes, il suffit de taper les bonnes occurrences dans le moteur de recherche.

    Comment ne pas trouver la tournée VRP de Zelensky vulgaire et indécente aux yeux de ses propres compatriotes, et obscène sur le plan international. Représentez vous la France ou l'Allemagne se lancer dans un tel tourisme à faire la manche?
    Les Occidentaux ont déjà délesté leurs budgets nationaux de plusieurs centaines de milliards pour que l'Ukraine puisse mettre à feu et à sang ses propres villes, car oui! son gouvernement demande à ses soldats et à ses mercenaires de tout détruire dans leur retrait,. C'est la politique de la terre brûlée, afin qu'on s'appitoie sur son sort et qu'on porte les accusations sur les Russes.

    Le gouvernement de Zelenlki est un vrai tonneau sans fond. Va-t-on continuer de sacrifier nos pauvres et tous les travailleurs pour lui donner les moyens de nous détruire tous. Pourquoi ne pas pousser l'Oncle Samuel lui-même sur le champ de bataille, pour que celui-ci assume le face à face avec la Russie? Qu'il emmène l'OTAN et ses valets avec lui dans la bagarre.

  • Madame Dupraz,
    Oups ! Comme s'est bien dit !

  • Neutralité en danger par campagne de presse

    Le groupe «Tages-Anzeiger» a mené une campagne avant le vote parlementaire sur la possible livraison d'armes à l'Ukraine via des pays tiers pour donner un coup de pouce aux partisans. En vain, la «Loi Ukraine» a finalement échoué au Conseil national et est abandonnée.

    La pression sur la Suisse augmente pour qu'elle participe de manière plus énergique aux sanctions contre la Russie. Tous les actifs des entreprises russes ou des individus se trouvant dans la zone d'influence de la Suisse devraient idéalement être saisis. C'est ce qu'affirme une "lueur" américaine dans le «Tages-Anzeiger»: «La neutralité ne fait qu'aider Moscou». La Suisse devrait rechercher et «examiner activement» tous les actifs russes. Ils sont «sous un soupçon général depuis l'année dernière».

    Il est permis aux États-Unis - ou à l'UE - de mettre de côté quelques principes juridiques dans leurs territoires sous domination. Cela endommage certes les fondements de la coexistence civilisée, mais nous ne voulons pas nous immiscer dans cette affaire.

    Nous tenons cependant à souligner une fois de plus que les lois allemandes sur l'exportation d'armements, tout comme les lois suisses, interdisent clairement l'exportation d'armes vers des zones de guerre ou de crise. Cela s'applique également aux pays tiers, sinon ces restrictions auraient une énorme faille. Or, l'Allemagne ne respecte pas ses propres lois.

    Lors de la réunion de 45 chefs de gouvernement et d'État en Moldavie, Alain Berset a tenté d'expliquer au président Zelensky ce qu'est la neutralité suisse, ce qui est autorisé et ce qui ne l'est pas. Est-ce que le président autocratique d'un État profondément corrompu a compris cela ?

    Il se trouve que désormais la Suisse fait face à deux problèmes: La pression pour qu'elle outrepasse les règles et les lois claires ne cesse de croître (non seulement de la part des pays du G7, mais aussi de certains médias en Suisse). Cela concerne à la fois les livraisons d'armes et l'extension illégale des sanctions. L'adoption inconditionnelle des sanctions américaines et européennes est déjà douteuse du point de vue de l'État de droit. Notre deuxième problème: le Conseil fédéral décide seul. Le Parlement n'a pas voix au chapitre, les personnes concernées ne peuvent pas recourir à la voie judiciaire.

    Ainsi, un droit fondamental de l'État de droit est enlevé aux personnes touchées. Toute personne touchée par une mesure coercitive de l'État a le droit de se défendre devant un tribunal. Mais ce n'est pas le cas ici.

    Le Conseil fédéral s'arroge les compétences du pouvoir législatif et du pouvoir judiciaire. Celui qui, faute d'alternatives, s'adresse à lui en tant que personne touchée par des sanctions, ne reçoit tout simplement aucune réponse. C'est terrible et indigne d'un État de droit.

    Mais ce n'est que le début de cette dérive. Les voix qui demandent que tous les avoirs juifs, pardon, russes, soient placés sous un soupçon général se font de plus en plus entendre. Selon la devise simpliste : Russe, riche, voleur.

    Il existe des principes fondamentaux d'un système juridique fonctionnel. Personne n'est obligé de prouver son innocence, mais la culpabilité de chacun doit être prouvée au-delà de tout doute raisonnable. En cas de doute, il faut décider en faveur de l'accusé. Il faut donc un soupçon initial, qui ne peut pas être basé sur l'appartenance à un groupe ethnique particulier. Nous avons connu de telles conditions lors des sombres périodes brunes, lorsque chaque Juif était suspecté d'avoir acquis ses biens illégalement, ce qui permettait de les lui confisquer sans scrupules et sans possibilité de défense. Ces avoirs étaient soumis à un "soupçon général". On critiquait particulièrement le fait que les Juifs cherchaient à mettre leurs biens à l'abri. Typique, fourbe, sournois. Même à cette époque, des constructions juridiques telles que les trusts, les holdings et les délocalisations étaient utilisées. Ce qui était tout à fait légal. Tout comme ces constructions sont aujourd'hui tout à fait légales, même lorsqu'elles sont utilisées par des Russes. Sauf si l'on peut prouver dans des cas individuels qu'il y a eu des actes illégaux.

    Celui qui argumente de la sorte porte atteinte à l'État de droit. Il devient anti-démocrate lorsqu'il déclare en outre que la neutralité suisse est obsolète et qu'il souhaite faire des exceptions. "La neutralité aide Moscou", cette phrase est aussi stupide que si, à l'époque du Troisième Reich, on avait dit : "La neutralité aide Berlin, aide Hitler". Bien sûr, la neutralité suisse n'a pas aidé à vaincre Hitler. Mais elle a au moins permis la survie intacte de la Suisse, ce qui, malgré toutes les choses désagréables de l'époque, n'était pas une mince affaire.

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