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Ukraine : la Chine arrive, l'Europe suit l'Oncle Sam !

 
Sur le vif - Mercredi 26.04.23 - 14.53h
 
 
La Chine va tenter une solution politique en Ukraine. Cela signifie que cette immense puissance mondiale a pris langue, en amont, avec les deux belligérants, et qu'elle a leur accord pour essayer quelque chose. Nous verrons bien.
 
C'est donc la Chine qui prend le parti d'esquisser, en concertation avec tous les partenaires concernés, une sortie de guerre.
 
La Chine, et non l'Europe, dont c'était pourtant le rôle. L'Europe, au sens large, le continent, dont fait partie la Suisse. Dans cette Europe, un géant, l'Allemagne. Et une puissance politiquement écoutée, la France.
 
Or, ni Paris, ni Berlin, ni d'ailleurs Berne, capitale d'un pays neutre et actif dans les bons offices, n'ont bougé le petit doigt pour une solution politique. A la place, ils ont fait quoi ? Ils se sont engouffrés, tête baissée, dans la Croisade atlantiste dictée par les Etats-Unis d'Amérique. Par Joe Biden, incarnation du bellicisme démocrate, otage de son administration militaro-industrielle, et qui a le culot de se représenter, pour rester à la Maison-Blanche jusqu'à l'âge de 86 ans. Et nos bons médias romands qui applaudissent, les mêmes qui n'en peuvent plus de vomir sur Trump, aucune guerre en quatre ans, quant à lui.
 
L'arrivée de la Chine sur le terrain diplomatique, c'est surtout l'échec politique de l'Europe. Son inféodation totale à l'Oncle Sam. Et c'est cela, bien au-delà de la question ukrainienne, qui est une pure catastrophe.
 
 
Pascal Décaillet

Commentaires

  • Bonjour Pascal,
    Je ne sais pas ce que pourrait faire XI pour sortir l'Europe de sa plus belle guerre de solidarité avec l'OTAN et les USA.
    En tout cas, la Pologne vient de faire son entrée fracassante sur scène, sans prendre de gant pour fustiger une Allemagne hésitante, une France ambigüe et une Italie amolie face au nécessaire soutien à l'Ukraine.
    La Pologne a constitué son aéropage avec des larbins baltes, roumains, hongrois, slovaques et quelques autres que j'ai dû avoir oubliés. Elle donne un fort coup de volant vers plus d'escalade et fait allégeance spectaculaire à Biden - ce dernier, tout content pour ses patrons du complexe militaro-industriel et bio-défense, car des laboratoires pour créer des virus plus méchants (gain de fonction) vont se développer et s'installer dans ces pays hôtes et va-t-en-guerre. Les anciens fondateurs européens étant réticents à accueillir ces fabriques de la mort en plus grand nombre sur leurs territoires à cause de la grogne populaire ET celle de leurs propres armées qui y voient une catastrophe humaine tout aussi foudroyante que le nucléaire.

    Maintenant l'affaire ukrainienne devient une histoire qui va appartenir à l'autre moitié de l' Europe. L'Europe orientale veut continuer la guerre jusqu'aux derniers de leurs mais aussi jusqu'aux derniers Européens, y compris jusqu'aux deniers Suisses. Ils veulent la victoire pour l'Oncle Sam et s'accaparent l'OTAN. Ce sera eux l'OTAN. Les USA auront affaire avec eux. C'est une proposition en acte. Il faudra que Washington se positionne par rapport à cette nouvelle offre plus ou moins inattendue dans un langage impérieux de la nouvelle communauté. Au reste de l'Europe de se définir avec cette nouvelle répartition des forces, des volontés et des appétits.

    La Petite Suisse a intérêt, maintenant, à se tenir au courant. Il lui faudra choisir sur quelle lame de fond elle compte se laisser emporter. L'Allemagne étant détrônée - depuis un moment déjà - puis humiliée avec le sabotage des Tubes gaziers (NS1 et NS2) dans lequel elle s'était auto-affligée en acceptant sa participation.
    Il y a une monté de velléités impérialistes sur le continent Européen qui dépasse notre entendement classique. La Russie, même si elle s'y attendait, ferait bien de se retirer de l'Ukraine dans un moment où son dépeçage par ses alliés européens commencera. Non par la Russie, mais par la clique polono-hungaro-balte. Il est clair que ces pays revendiquent maintenant leur bout de terre historique. L'opportunité est trop belle.
    Les fondateurs de cette Union Européenne sont minorisés, mis à l'écart, et vilipendés. Ils ont fini leur tâche globaliste depuis longtemps. Ils n'ont qu'à prendre leur retraite et observer ce tourbillon qui promet d'être très meurtrier.

    Et si l'Ukraine n'existe plus, puisque lapidée au bénéfice de ses alliés, il n'y aura plus de menace pour les Occidentaux de l'Ouest, donc plus de guerre non plus.

    La Chine?
    Je pressens qu'elle lâchera cette histoire dans peu de temps, dès que la Russie aura choisi de s'en aller (C'est du temps perdus avec ces puissances européennes déclassées et frappées de mille handicaps), La Chine a et aura d'autres chats à fouetter que de tenter de guérir une Europe gangrenée..

    Après tout, l'Europe, plus justement l'Union Européenne, n'est qu'un petit Vatican artificiel sur la planète. Une localité minuscule qui se déchire. Et c'est tant mieux pour la Maison Blanche qui considère l'Europe comme une rivale et une alliée dangereuse. C'est cela que le consortium polonais aura réussi à rendre évident à ses yeux.
    Si la Russie avait pu intégrer l'UE, on n'aurait pas eu ces multiples conflits qui mènent aux guerres. Cette Europe avec la Russie, serait crainte et respectée.
    Ce consortium se profile comme un fer de lance pour instaurer/restaurer un empire du globalisme féodal. A cela, il faudra s'y faire ou combattre. Combattre le WEF, cette autre OTAN qui alimente ces divisions à l'infini.

  • Madame Dupraz,
    Il y a un certain temps que je prends plaisir à vous lire au travers de vos commentaires dans de nombreux blogs. Ceux de la Tribune ont disparu et ceux de Le Temps suivent le même chemin, hélas. Vous avez un regard éclairé sur la marche de notre monde. Je vous suis volontiers dans vos analyses. Cependant, si vous semblez garder espoir sur l’avenir de l’Occident, je suis à la fois plus pessimiste tout en restant optimiste. Je m’explique. La Russie n’est nullement en guerre contre l’Ukraine dont elle n’a cure; elle s’est donnée pour mission de sauver les populations russophones, ukrainiennes ou non, massacrées depuis plus d’une décennie par le régime de Kiev. Quant à la Chine, c’est parce que, harcelée par les puissances occidentales pour ne pas avoir aboyé avec elles pour condamner la soi-distante guerre Russo-Ukrainienne qu’elle s’est bornée à condamner la guerre et à promouvoir l’intégralité territoriale non de l’Ukraine mais de tous les Etats, y compris de la Russie avec laquelle elle est intimément liée de même qu’avec ceux des BRICS et autres Etats fatiguées du néo-colonialisme occidental. Comme l’a déclaré Vladimir Poutine, leur guerre ils la mènent contre cet Occident qui se meurt. Cette guerre est inexorable, elle est civilisationnelle et non militaire. Contre cette guerre-là l’Occident n’a plus d’armes et la civilisation occidentale, à l’instar de l’Egypte, de la Grèce ou de Rome, est appelée à mourir pour donner naissance à une nouvelle civilisation dont vous énoncez vous-même les prémices. La fin d’un monde n’est pas la fin du Monde mais la naissance d’un nouveau monde !

  • Merci M. Decaillet pour votre analyse que je partage totalement. En y ajoutant simplement quelques nuances.
    Vous parlez des médias romands qui sont tristement aveuglés par l’anti-trumpisme et qui sont en fait sur une autre planète. Le monde change, bouge et les journalistes mainstream sont assis confortablement sur des chaises éjectables.
    L’atlantisme a miné l’Europe qui est devenue ce que vous savez.
    J’apporte deux nuances à votre juste analyse : on ne pas peut parler d’Europe mais de deux Europes, occidentale et orientale, celles de l’Ouest et de l’Est. Cela explique, me semble-t-il, la paralysie de l’Europe. L’Europe de l’Ouest est en déclin en raison de sa proximité des Etats-Unis qui eux favorisent l’Est au détriment de l’Ouest de l’Europe. La deuxième nuance concerne la montée de la Chine qui est en fait la montée des Brics et le basculement euroasiatique, africain et sud-américain du monde.
    MD

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