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Ceux qui voient juste. Ceux qui voient faux.

 
Sur le vif - Vendredi 17.02.23 - 13.19h
 
 
Classe moyenne, pouvoir d'achat : je vous parle de ces sujets, infatigablement, depuis de longues années.
 
Aujourd'hui, tout le monde en parle. A croire qu'une certaine échéance se rapproche, qui exige de tenir un discours un peu concret sur la vraie vie des gens.
 
Tout le monde en parle. Fort bien. Mais moi, je n'oublie pas que, cette dernière décennie, j'ai souvent été bien seul à multiplier débats, commentaires, éditos sur le sujet.
 
Pendant ce temps, la RTS et le Temps nous inondaient - et nous submergent encore - de puissants thèmes "sociétaux", dans l'obsession absolue des questions de genre, d'orientation sexuelle, de couleur de la peau, de relecture anachronique de l'Histoire par des ignares, des moralistes, ou des incultes, communément appelés "wokes".
 
Oui, j'ai été bien seul, et aujourd'hui je le suis moins. Mais sur des sujets qui exigent lucidité, mise en perspective historique et lucidité, comme l'Ukraine, je suis à nouveau très minoritaire. Comme je l'étais sur les questions balkaniques, pendant toute la décennie des années 1990.
 
Il y a des sujets sur lesquels j'estime voir juste. Voyez, je ne suis pas relativiste : il y a les lucides, et il y a les lents, les trainards, qui deviennent si souvent les convertis de la vingt-cinquième heure.
 
En analyse politique, tout le monde n'a pas raison. Il y a ceux qui voient juste. Et ceux qui voient faux.
 
 
Pascal Décaillet

Commentaires

  • Très juste. Vous faites partie en cela de la cohorte de jour en jour plus nombreuse des intellectuels de renom qui partagent votre analyse. Face au rouleau compresseur des mondialistes défenseurs de "l'ordre international" on trouve des penseurs peu supect de sympathie avec le souverainisme qui pourtant défendent le bon sens, dont notamment Emmanuel Todd, mais également, plus étonnant, Noam Chomsky, pourtant intellectuel clairement classé à gauche. Ce ne sont que des exemples. Arno Klarsfeld en est un autre. Bien sûr, il y a le camp souverainiste, dont il serait trop fastidieux d'énumérer une longue liste. Vu sur Youtube: le discours de Roger Waters (Pink Floyd) devant le Conseil de Sécurité de l'ONU. Très beau discours et remarquablement équilibré ("l'invasion russe, bien qu'inexcusable, a été provoquée par le camp occidental"), ce qui fait titrer au journal "Le Monde": "Une autre brique dans le mur de la désinformation russe". Sans commentaire.

  • C'est une même attitude mentale qui commande sur le front du wokisme et sur celui de l'Ukraine.
    La mentalité "progressiste" de la modernité occidentale, dans le rêve fatigué d'une fin de l'histoire, ne peut supporter de voir que ses illusions sont à bout de souffle, et que l'histoire continuera sans elle. C'est pour la survie de ses propres illusions que la modernité occidentale croit devoir soutenir l'Ukraine, car l'agression russe (quelles qu'en soient les causes) porte un coup terrible aux "hommes moyens" (au sens où l'entend Marc Bloch) qui se sont laissés abuser. C'est pour cela que toute une partie de l'Occident moderne estime - de bonne foi (mais sous l'empire de ses illusions) - avoir été attaquée par la Russie. Et que même en Suisse, certains trouvent normal de sacrifier la neutralité à la sécurité d'un pays, l'Ukraine, qui n'est ni un modèle d'Etat de droit, ni attaché à la protection de ses minorités.
    C'est pourquoi il est important de dénoncer les illusions modernes. Dans le domaine du langage, de la protection de la vie, de la connaissance comme chemin de vérité, et de l'Etat de droit (comme seul garant possible des trois premiers domaines). Et ces combats, il faut d'abord les mener chez nous.

  • Bonjour M. Decaillet,
    Rassurez-vous, vous n’êtes heureusement pas seul. Loin de là.
    Je ne veux pas me risquer à articuler un chiffre, mais je suis convaincu qu’un très grand nombre de citoyens partage vos points de vue et votre démarche.
    Vous avez entièrement raison : « il y a ceux qui voient faux et ceux qui voient justes ». Et selon les sujets, ils ne sont pas toujours du même bord. C’est aussi cela le génie helvétique.
    Sur l’Ukraine, je ne connais pas votre position et il importe pour nous qui vous lisons régulièrement de connaître votre point de vue, non pas sur la guerre elle-même mais surtout sur les pressions intenses exerçaient sur notre pays.
    On nous dit que la « question ukrainienne divise les Suisses » (dixit un journaliste du Blick), qui confond divergence d’opinion et division.
    Nous aimerions vous lire et connaître votre avis sur les pressions internationales sur la Suisse pour qu’elle « autorise » l’Allemagne, l’Espagne et autres, à exporter des tanks pour l’Ukraine. En d’autres termes, ces pressions veulent que la Suisse devienne co-belligérante, au même titre que les autres pays qui livrent des armes. En réalité, les pressions « internationales » visent fondamentalement à faire renoncer la Suisse à son régime de neutralité qui soi-disant n’est plus tenable.
    Les « mondialistes » (qui actuellement en le droit au chapitre par leur puissance médiatique) veulent que la Suisse rentre dans les rangs et se conformer à la doxa internationale et renoncer à ce qu’elle est.
    C’est ainsi que va le monde : on veut que tous les pays se ressemblent et adoptent les mêmes valeurs, dictées par les mondialistes. Et ceux qui leur résistent subissent des pressions, puis des sanctions qui peuvent aller jusqu’à la demande de changer de régime (« regime change »).
    Mais s’agissant de la Suisse, le changement de régime implique le consentement éclairé du peuple. Les mondialistes voudront peut-être pousser leur arrogance jusqu’à vouloir changer de peuple ?
    Enfin, on se gargarise avec le respect de l’Etat de droit et on le refuse en même temps. Car, la Suisse a des règles de droit et des procédures qui doivent être respectées pour que les décisions soient légitimes. Or, nous disons simplement qu’en l’état, la Suisse ne peut sans autre autoriser la livraison des tanks sans avoir l’aval du parlement et du peuple. Elle ne peut décider de renoncer à sa neutralité sans en référer au peuple. C’est cela l’authentique démocratie et non pas celles où les dirigeants décident d’engager leurs pays dans la guerre sans consulter ni demander l’avis aux citoyens.

  • Le plan Kallergi mentionnait déjà la nécessité de changer le peuple européen par des importations de peuples non européens. Les mondialistes adorent Kallergi et détestent le peuple européen indigène et séculaire. Les mondialistes ont pris leur temps pour transfigurer le peuple européen physiquement et mentalement (via une propagande de tous les instants de plus en plus évidente). C'est immonde, mais c'est une réalité. A l'heure où on nous abreuve de fausse écologie on empêche de parler d'écologie humaine... Cherchez et trouvez.

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