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Mobilité : la trahison permanente

 

Commentaire publié dans GHI - Mercredi 08.02.23

 

La droite genevoise soutient la circulation automobile privée. Elle n’a rien contre les transports publics, ni contre la mobilité douce, mais elle est attachée au libre choix du mode de transports, voté par le peuple. Contrairement à la gauche, elle ne diabolise pas la voiture. Elle pense aux livreurs, au personnel commercial, aux résidents de la Ville faisant le choix de se déplacer en voiture, ce qui est leur droit le plus total, n’a pas à être jugé moralement, ni sanctionné, n’en déplaise aux ayatollahs de certains partis.

 

Eh bien cette droite-là, en matière de mobilité, elle a été politiquement trahie. Par qui ? Hélas, par le ministre lui-même, en charge du dossier depuis cinq ans. Il nous faut dire un mot de Serge Dal Busco, et du mystère qui entoure le revirement de ce magistrat, qui applique une politique contraire à l’électorat l’ayant réélu en 2018, date à laquelle il a quitté les Finances pour la Mobilité. Il s’agit, j’insiste toujours sur ce point, d’un homme de valeur, très correct, très courtois. Il demeure toujours calme, se maîtrise, parle aux gens avec respect, ne fait pas preuve d’arrogance.

 

Ces qualités, bien réelles, rendent d’autant plus immense la déception de la droite face à sa politique en matière de circulation. Depuis son arrivée aux affaires, sous prétexte d’appliquer (il ne le fait que dans un seul sens !), la loi sur la mobilité, votée en 2016, le ministre fait la politique de la gauche. Toujours et partout, il entrave la circulation privée motorisée (voitures, motos, scooters). Toujours et partout, il joue le jeu des Verts les plus fondamentalistes, ceux qui, au fond, rêvent d’éradiquer toute voiture privée de la surface du globe.

 

Mais il n’est pas Vert, lui, justement ! Il est démocrate-chrétien, ce parti qui a changé de nom et se fait appeler aujourd’hui « Le Centre ». Un parti qui, depuis bientôt 80 ans, a toujours fait équipe avec la droite, a largement profité des dynamiques de droite (libéraux, radicaux) pour se faire réélire, prône l’économie privée. Alors au nom de quoi, en matière de circulation, ce parti a-t-il laissé son ministre opérer une telle conversion, à 180 degrés, comme à skis, dans une pente vertigineuse ? Car enfin, il y a duperie de l’électorat. Passage dans l’autre camp. Pour qui connaît l’art de la guerre, cela porte un nom.

 

Dernière hallucination en date, Cornavin. La Tribune de Genève nous dévoilait, ce samedi 4 février, la volonté du ministre d’interdire les voitures aux abords de la gare, en rendant impossible, dès ce printemps, le passage, en continuation de la rue de Lausanne, direction Colouvrenière. Tout cela, au nom de travaux qui ne commenceront pas avant… 2027 ! Une mesure arbitraire, unilatérale, non-concertée, d’une brutalité inouïe, notamment pour les résidents genevois ayant choisi librement d’utiliser leur véhicule pour se déplacer, et n’ayant pas à être jugés pour cela. Cette déclaration de guerre ne peut rester sans réponse. Si la droite genevoise ne réagit pas, elle perd son âme.

 

Pascal Décaillet

Commentaires

  • Hélas, je crains que la personne qui se présente pour remplacer M. dal Busco au sein de son parti n'ait pas pas une position plus modérée en matière de mobilité.
    Et, trois fois hélas, au vu de l'émiettement des partis et de la multiplication des candidats de droite (ou supposés tels), je crains que Genève se retrouve avec un Conseil d'Etat encore pire que l'actuel dans ses efforts de blocage (pardon, de "pacification", comme ils disent) de la circulation dans notre Canton.

  • Depuis l'instauration des mesures Covid, un processus s'est mis en place et les pro-climat sont aussi des pro-répression les plus fanatiques jusqu'à faire avaler à leurs électeurs des absurdités destructrices. Je ne serai pas surprise qu'ils s'inspirent des inventions législatives de plusieurs états des USA.
    Malgré les résultats contraires à leurs prétendus objectifs, ils persisteront, et comme pour l'os lancé au chien, ils pousseront les gens à le ronger. A autrui de ronger! Pas e ux-mêmes. Eux ils encaissent l'argent des punitions.

    C'est un processus qui généralise le procédé de rançonnage: confisquer, Interdire puis punir et faire payer. Par une loi sans aucune teneur constitutionnelle, ils auront invalidé tous nos droits à la liberté de mouvement et aux moyens de déplacement pour enfin nous les faire payer. Quid de la pollution multipliée par une puissance de 2 ou 5 (C'est le cas décrit dans cet article). Pour eux, l'essentiel c'est qu'on parle d'eux avec crainte et effroi pour les uns, avec envie et admiration pour les autres et que les tiroirs de la caisse se remplissent. aux fins de l'investissement dans d'autres absurdités encore plus rentables.
    Toutes leurs idées se sont inspirées de l'escroquerie par astuce et ingénierie.
    C'est étonnant qu'ils n'aient pas encore dit que le séisme en Turquie et en Syrie est la conséquence du réchauffement.

    https://www.globalresearch.ca/germany-us-circus-about-leopards-other-war-machinery-sent-ukraine/5807503

    Si on veut vraiment combattre la pollution des villes pour une meilleure qualité de l'air, il fallait simplement faire l'effort d'étudier la carte, les plans de sa ville et de construire un réseau d'itinéraires et de connecteurs aux grands axes et aux grands sites bâtis et habités, sans toujours se greffer au réseau routier existant. DES ITINERAIRES PAS DES PISTES ICI OU LA à concurrencer circulation automobile et transport en commun.
    Lorsque les parcours deviennent agréables, conviviaux et sanitaires, plus de gens abandonneront la voiture pour un déplacement au centre des agglomérations.

    Il faut se rappeler l'origine des verts. C'est avant tout un esprit mercantile de petit épicier avant de devenir des mercenaires d'industries qui mutent et qui se recyclent aux plus offrants.

  • Bonjour M. Decaillet,
    Un grand merci pour votre texte "Mobilité: la trahison permanente" (GHI 8-9 février 2023).
    Merci de dire tout haut tout ce que des honnêtes citoyens pensent mais ne peuvent ou n'osent le dire ou l'écrire, pour peu qu'ils aient l'opportunité de le faire.
    Vous avez tout dit, et surtout vous avez bien souligné qu'il s'agit d'une "trahison politique".
    N'ayant pas peur des mots, oui c'est une trahison de la part d'un élu qui a été choisi pour appliquer une politique alors qu'il préfère en appliquer une autre, pour des questions d'opportunisme politique.
    C'est ainsi que la démocratie se voie affaiblie par ceux-là même qui devraient agir pour son bien.
    C’est le grand paradoxe de la démocratie que les verts minoritaires à Genève réussissent cependant à imposer à la majorité leur politique ! Comment rendre compte de ce fait politique, sinon en prenant en compte l’opportunisme de certains hommes et femmes de droite. Ainsi, les verts peuvent perdre dans les urnes mais gagner grâce à une certaine « élite » opportuniste, pour laquelle l’essentiel est de se maintenir au pouvoir au prix du renoncement et de l’affaiblissement de la démocratie représentative.
    Très respectueusement
    Moncef D.

  • Bonjour M. Decaillet,
    Un grand merci pour votre texte "Mobilité: la trahison permanente" (GHI 8-9 février 2023).
    Merci de dire tout haut tout ce que des honnêtes citoyens pensent mais ne peuvent ou n'osent le dire ou l'écrire, pour peu qu'ils aient l'opportunité de le faire.
    Vous avez tout dit, et surtout vous avez bien souligné qu'il s'agit d'une "trahison politique".
    N'ayant pas peur des mots, oui c'est une trahison de la part d'un élu qui a été choisi pour appliquer une politique alors qu'il préfère en appliquer une autre, pour des questions d'opportunisme politique.
    C'est ainsi que la démocratie se voie affaiblie par ceux-là même qui devraient agir pour son bien.
    C’est le grand paradoxe de la démocratie que les verts minoritaires à Genève réussissent cependant à imposer à la majorité leur politique ! Comment rendre compte de ce fait politique, sinon en prenant en compte l’opportunisme de certains hommes et femmes de droite. Ainsi, les verts peuvent perdre dans les urnes mais gagner grâce à une certaine « élite » opportuniste, pour laquelle l’essentiel est de se maintenir au pouvoir au prix du renoncement et de l’affaiblissement de la démocratie représentative.
    Très respectueusement
    Moncef D.

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