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Le Quintet de Taïwan

 
Sur le vif - Lundi 06.02.23 - 12.43h
 
 
Intervention hallucinante d’une conseillère nationale Verte vaudoise, en « délégation » à Taïwan, au 12.30h RSR. De Formose, elle traite la Chine populaire de "dictature". Oh, on peut assurément discuter de la nature de ce régime. Mais l'insulter de la sorte, est-ce le rôle d'une parlementaire fédérale ? Est-elle consciente de la dimension que peut revêtir, à Pékin, la réception de son message ?
 
A quoi rime cette "délégation" ? Qui l'a voulue ? Quel signal entend-elle délivrer ? S'ils sont à Taïwan "à titre privé", comme l'affirme la Verte vaudoise, alors pourquoi prennent-ils la parole, donnent-ils des interviews ? Que pense le DFAE de ce singulier équipage ?
 
Les Américains, qui instrumentalisent à mort la tension Pékin-Taïwan pour chercher des prétextes à un futur nouveau front avec la Chine, auront apprécié l'infinie naïveté de ce pronunciamiento d'Helvètes venus faire la leçon au monde. La Suisse, avec Ignazio Cassis, s'est déjà brouillée avec la Russie. Et maintenant, grâce à ce quintet providentiel, elle veut se mettre à dos la Chine populaire, un milliard et demi d'habitants, qu'elle fut pourtant, à juste titre, l'un des premiers pays à reconnaître, après la Révolution de 1949 ?
 
Pourrait-on attendre de nos parlementaires fédéraux qu'ils s'occupent en priorité de la vie quotidienne des Suisses : pouvoir d'achat, primes maladie, emploi des jeunes, retraites ? Ce serait déjà pas mal, non ?
 
Le Quintet pourra ruminer toutes ces questions, lors du voyage retour. Que nous lui suggérons, comme il se doit, d'effectuer à bord d'un ballon.
 
 
Pascal Décaillet

Commentaires

  • Retour en ballon et, de préférence, en passant au-dessus du territoire chinois. De la Chine continentale, pour être plus précis. Juste pour voir… :)

  • Comme je l'ai déjà affirmé précedemment, je suis anti-communiste. Voilà, c'est répété. Par contre, je suis souverainiste. L'île de Formose est chinoise depuis bien avant la naissance du communiste Marx. Cette île a été utilisée comme refuge par l'armée en repli du perdant de la guerre civile chinoise, le général Chiang Kai Shek. Elle retournera à la Chine éternelle.

  • Des officiels pas sortables!

    Je crois que nos politiciens manquent de maitrise. Ils manquent singulièrement de maturité en politique. Avec cette carence, le manque de formation sérieuse, renforce leur candeur. Pour ne pas dire leur arrogance. C'est franchement hallucinant quand on pense qu'ils représentent toute une nation. C'est du même modèle que la poupée Zélensky mais par temps de paix et d'abondance.

    Pour moi, il faut que cette Conseillère Nationale rentre à la maison, qu'elle retourne à l'école.
    Invité chez quelqu'un, on ne va pas grimper sur le toit de sa maison pour lui cracher dessus ou pour faire sa propre propagande fut elle noble et à la faveur d'une "démocratie " soufflée à l'oreille.

  • L'intervention de cette Conseillère Nationale montre encore une fois de plus l'immaturité d'un nombre croissant de politiciennes et de politiciens de notre pays qui feraient bien de réfléchir avant de s'exprimer. Mais c'est hélas trop leur demander.

  • Bonjour M. Decaillet,
    Vous avez encore raison de dénoncer l'irresponsabilité de ces "représentants" du peuple qui se sont rendus à Taïwan.
    En effet, on peut se demander au nom de qui ils ont effectué le voyage et qui les a mandatés pour le faire? C'est encore une situation d'abus de pouvoir représentatif que des élus se permettent d'insulter un grand pays comme la Chine. Je ne suis ni pro-Chinois et encore moins communiste, mais comme M. Levasseur, je suis souverainiste. Chacun doit s'occuper de ses affaires.
    Est-ce qu'on aimerait qu'on vienne nous donner des leçons sur la démocratie directe ou sur la neutralité, ou ce qu'il en reste ? Et qu'est-ce que c'est cette prétention des élus en question de vouloir donner des leçons à la Chine ?
    Nous sommes dans une période d’un grand chambardement international et le moindre qu'on puisse demander à des "responsables" politiques, c'est la prudence et encore la prudence.
    Moncef D.

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