Sur le vif - Mercredi 01.02.23 - 15.23h
L'Etat de Genève, et les puissants penseurs économiques d'un certain parti orangé, déploieront-ils autant d'énergie à commenter la débâcle d'une certaine Fondation, à Plan-les-Ouates, qu'ils en avaient mise à la promouvoir ?
Il fallait les entendre, à l'époque, jusqu'au plus haut niveau de l'exécutif cantonal ! Si tu ne faisais pas dans la "cleantech", ou la "biotech", tu étais considéré comme un parfait ringard. Tout autre modèle d'industrie, à part l'horlogerie, était considéré comme dépassé, à Genève.
Il fallait se gaver de mots anglais, se trottiner dans les cocktails de snobinards, prendre de haut la métallurgie, l'industrie de transformation, vanter les investissements massifs de l'Etat dans les nouveaux domaines de la recherche médicale, vendre son âme pour les partenariats publics privés. Votre serviteur, fils d'ingénieur, dénonçait à l'époque ces excès, relevait ce qu'ils avaient de soumission à la mode, appelait à maintenir l'industrie traditionnelle, indispensable à notre autonomie. Il se sentait bien seul.
Si vous lisez un excellent article de la TG, aujourd'hui, vous prendrez la mesure de la poudre aux yeux de ces années d'argent facile. Et là, les parrains, ça n'était pas les méchants libéraux. Mais les gentils orangés. Vous savez, ceux qui ne cessent de nous faire la leçon sur Christoph Blocher. Au moins ce dernier, comme entrepreneur, a-t-il été autrement plus concret, plus sérieux, et plus en phase avec le réel.
Pascal Décaillet