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Pas de Monopoly pour la BNS !

 
Sur le vif - Vendredi 29.07.22 - 15.28h
 
 
Comment la Banque Nationale Suisse, qui constitue le trésor de guerre de notre pays, a-t-elle pu, à ce point, s’exposer aux aléas de la finance spéculative ?
 
95 milliards de pertes pour le premier semestre de cette année ! Et on nous annonce, benoîtement, que la redistribution aux Cantons pourrait être mise en cause, voire supprimée ! Ils ont mis des flambeurs de casino, pour gérer cette honorable institution ?
 
La BNS ! J’entends encore la gauche nous brandir, tous azimuts, le recours à notre Banque Nationale pour résoudre tous les problèmes du pays : les aides Covid, le financement des retraites. Supplétif de paresse à de mauvaises gestions des collectivités publiques ! Cette idée que l'argent peut toujours tomber du ciel !
 
La vérité, c’est qu’il nous faut la rigueur la plus extrême dans la gestion des deniers publics. L’argent des contribuables. Notre argent ! Plus un seul centime de l’Etat, cantonal ou fédéral, ne doit être dépensé sans justification précise d’utilité publique. Plus un seul centime !
 
Quand on voit, à Genève, l’argent allègrement jeté par les fenêtres de l’Etat, pour des « associations » ou « collectifs » de gauche (pardonnez le pléonasme), purement idéologiques, sans lien avec l’intérêt supérieur général, la colère monte. Celle des contribuables. Celle des classes moyennes, qui n’en peuvent plus d’être tondues dans tous les sens. Le Canton le plus fiscalisé de Suisse ! Celui où le train de vie de l'Etat, de très loin, coûte le plus cher aux contribuables !
 
Continuez comme ça, et cette sainte colère submergera tout. La quiétude suisse n’est pas éternelle. Elle est récente, beaucoup plus qu'on ne l'imagine. Mon père, qui a commencé son métier d'ingénieur au tout début des années 40, m'a transmis son souvenir d'une Suisse (un Valais, tout au moins) encore très fragile.
 
Cette prospérité, fruit du travail des Suisses, peut s’achever à tout moment. Et laisser place aux mêmes ébullitions que chez les plus tourmentés de nos voisins. Nous avons connu notre dernière grande secousse sociale en novembre 1918, en même temps que le début de la Révolution allemande. Nous ne sommes à l'abri de rien, d'aucune rechute.
 
En matière financière, le petit entrepreneur que je suis, peut-être exagérément prudent, peut-être timoré, recommande la plus grande des prudences. Ne rien dépenser qui ne soit à nous. Ne rien emprunter. Ne pas dépenser un seul centime qui ne soit justifié par l'intérêt supérieur.
 
 
Pascal Décaillet

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