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Le gong de Philippulus

 
Sur le vif - Vendredi 22.07.22 - 08.11h
 
 
Energie : la Suisse doit oublier ses habitudes pépères de temps de paix, et mettre en place un Comité de Salut public.
 
Retour immédiat au nucléaire. Optimisation des barrages, ces chefs d’œuvre d’invention, de ténacité, érigés par nos parents ou grands-parents. Neutralisation, au plus haut niveau, des diplomates qui cherchent à plaire, ou flatter le moralisme niais des incultes historiques. Mise à la retraite immédiate de ceux qui nous ont jetés dans ce pétrin. Procédures judiciaires, en Haute-Cour fédérale, contre les plus hautes autorités politiques qui ont précipité notre pays dans la catastrophe qui se prépare pour cet hiver.
 
Ce n’est pas tout. Interdiction immédiate et absolue de la propagande millénariste dans les écoles. Enseignement de l’Histoire, celle des guerres, des traités, des rapports de forces. Celle du tragique. Description de la nature humaine telle qu’elle est, dans l’éternité de sa noirceur. Rupture avec le mythe du multilatéral, de la « communauté des nations », de l’existence d’une fraternité planétaire. On regarde les communautés adverses rivales, telles qu’elles sont. La lucidité, pas la morale !
 
Mise à la retraite de tous ceux qui ont laissé pourrir l’enseignement, préféré la tiédeur des béatitudes à la dureté du réel. L’Histoire de l’énergie doit être enseignée dès le primaire, dans toute sa dimension stratégique de survie des populations concernées.
 
En politique, Union sacrée contre le millénarisme sectaire qui nous a jetés dans l’abandon du nucléaire. Nous n’en avions pas les moyens de substitution ! Nous ne les avons toujours pas !
 
Si nous voulons sauver la Suisse, nous devons agir vite. Plus vite que l’escargot institutionnel de temps calme. Nous avons besoin, avant tout, d’une Révolution des esprits. Une rupture avec le parti qui, depuis des décennies, nous a entraînés vers l’abîme.
 
Nous aimons pourtant passionnément notre environnement, et voulons de toutes nos forces le protéger. Nous ne prenons plus l’avion. Nous luttons contre tous les gaspillages. Nous aimons notre nature, passionnément. Nous respectons nos animaux. Nous n’avons aucune leçon à recevoir des millénaristes sectaires. La nature, si belle, ne leur appartient pas. Ni à eux, ni à nous, ni à personne.
 
Ont-ils seulement lu les Romantiques allemands ? Ont-ils étudié l’Histoire des mots, l’Histoire des langues ? Que savent-ils du Dictionnaire de la langue allemande, des Frères Grimm, qui réinvente la dimension terrienne, dialectale, tellurique, des mots ? Et les arrache aux prétentions cosmiques, universelles, de l’Aufklärung.
 
Nous sommes des nationaux. Des patriotes. Des sentimentaux, surgis de la terre, et non de l’abstraction céleste. Nous sommes le ferment, celui qui se nourrit des vies passées, de la mémoire des êtres chers. Nous ne croyons ni au progrès, ni aux modes, ni à la nouveauté. Nous croyons au verbe, à l’écriture, à la musique. Nous croyons à la transmission des connaissances. Nous croyons aux fraternités nationales, à la voix des peuples.
 
Nous voulons juste rompre avec le terrorisme intellectuel d’une secte qui n’en peut plus, avec le gong de Philippulus, de nous annoncer la fin du monde.
 
 
Pascal Décaillet
 
 
 
 
 

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