Commentaire publié dans GHI - Mercredi 18.05.22
50,8% de non ! Pour les opposants à la réforme du Cycle d’orientation, soumise en votation ce dimanche 15 mai, la victoire est courte, disons quelques cheveux. Mais elle est réelle. Il faut saluer tous ceux, dans les deux camps, qui ont mené ce combat difficile. La bataille fut âpre, pas toujours compréhensible : la réforme n’était pas aisée à expliquer au grand nombre, et les arguments des adversaires, encore plus complexes.
Mais le peuple a tranché. De peu, il contribue à plomber la fin de règne de l’actuelle cheffe du DIP, qui est encore en fonction pour un an. Les affaires sont nombreuses, on les connaît. La confiance n’est plus au rendez-vous. La machine écrase tout. Le politique ne semble plus guider les hauts-fonctionnaires. La potion est amère.
Il faut maintenant laisser se dérouler cette ultime année, sans ajouter de l’huile sur le feu. Le bilan de l’équipe sortante est assez clair pour qu’on ne s’y étende pas, sauf affaire nouvelle qui viendrait à surgir d’un placard.
Tourner doucement la page, oui, pour se projeter dans l’avenir. En 2023, au moment des élections, les socialistes auront tenu le DIP pendant 44 ans, sur 62, depuis 1961. 24 ans sous Chavanne, dix ans sous Charles Beer, dix ans sous la titulaire actuelle. Aujourd’hui, leur gestion est un échec. D’autres, provenant d’une autre philosophie politique, doivent maintenant prendre les rênes. Avec un souffle nouveau. Une ambition nouvelle. Non au service d’une structure, ni surtout d’un compagnonnage. Mais de la connaissance. Et de sa transmission. Là est le défi. Là, l’enjeu.
Pascal Décaillet