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Glasgow : le néant, 24 fois par jour

 
Sur le vif - Dimanche 14.11.21 - 14.51h
 
 
Les grands de ce monde, amassés dans une ville d’Écosse. Sur eux, toutes les lumières de l'univers. Pas une seule ouverture de la RTS, sauf trou providentiel à Tolochenaz, qui ne fasse écho de leur présence. Rome n'est plus dans Rome, elle est toute où ils sont. Glasgow, ombilic du cosmos.
 
Il dissertent ? Non, ils dorment. Tentent l'éveil, mais leurs paupières se font trop lourdes. Le Président des Etats-Unis, ouvertement, roupille. On sent l'ambiance, ça vivifie, ça galvanise, ça déménage.
 
Glasgow ? Du blabla. Même pas un catalogue d'intentions. Rien, ou si peu. Pire : ce néant était prévisible. On l'a vu venir, on a annoncé son avènement, et... il est advenu. Absolue platitude du scénario : on annonce le rien, le rien se produit. Et puis, on réveille Joe, tout en douceur, on reprend les jets privés, on s'en va poursuivre le cours de sa vie.
 
Glasgow, c'est le non-événement, soutenu par la non-narration. Rien ne se produit, on ne raconte donc rien, on constate le banal. Restent les cordes, pour se pendre. Ou le sudoku, pour passer le temps dans le jet retour.
 
L'extase de ce néant, la RTS nous l'a offerte, toutes les heures. Toutes les ouvertures, sauf pour le Trou.
 
Glasgow, c'est l'inexistence, juste interrompue par le vide. Celui, miraculeux, de Tolochenaz.
 
 
Pascal Décaillet
 

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