Sur le vif - Mardi 05.10.21 - 12.52h
"Les besoins de la population" : c'est le grand mantra de la gauche, dès qu'on mène un débat sur la fiscalité, le train de vie de l'Etat, les ponctions fiscales inouïes sur les classes moyennes, l'imposition totalement excessive du travail. "Que-voulez-vous Monsieur, il nous faut bien répondre aux besoins de la population".
Le peuple, considéré par un garde-faune comme un amoncellement d'oisillons dans le nid, en attente de la becquée providentielle : "les besoins de la population".
On repart pour une croissance effrénée, on nous prédit une nouvelle surchauffe dans la construction, le bétonnage inévitable de zones agricoles : "les besoins de la population". Alors, nous demandons : "Quelle population, exactement ?". Et là, si l'interlocuteur a dans son tréfonds un zeste d'honnêteté, il finit par convenir : "Une grande partie vient de l'immigration". Et en général, il en reste là, parce que l'immigration, c'est tabou.
On crée de nouveaux postes dans le social, on satisfait tous les caprices du DIP, tous ses appétits financiers : "les besoins de la population". On demande : "Quelle population ?". L'autre finit par convenir : "Une grande partie vient de l'immigration". Il en reste là. C'est tabou.
Alors, nous posons une question : si vraiment l'immigration est à ce point l'une des causes de l'augmentation si hallucinante des "besoins de la population", alors il n'est peut-être pas inutile, en amont de l'incantation liturgique sur les "besoins de la population", d'avoir un courage : celui d'oser un grand débat national sur l'immigration.
Sans tabou. En disant les choses. En donnant les vrais chiffres. Sans se laisser impressionner, ni par la gauche immigrationniste, ni (de l'autre côté) par la partie du patronat suisse qui profite de la déferlante pour ses petites affaires.
Pascal Décaillet