Sur le vif - Mardi 05.10.21 - 14.52h
J'ai déjà souligné ici, récemment, la belle vitalité du PLR genevois, après une période que l'on s'accordera à qualifier de difficile. Aujourd'hui, je récidive : j'observe ce parti depuis dix ans, mais surtout ses deux souches (libéraux et radicaux) depuis quarante ans : jamais cette famille politique n'a été aussi prolifique qu'en cet automne 2021. Je le dis d'autant plus volontiers qu'on connaît mes positions : si je partage avec le PLR quantité de convictions fiscales et financières, entrepreneuriales aussi, il y a, entre ce parti et moi, un iceberg, qui s'appelle libre circulation.
Oui, le PLR genevois est dans une forme olympienne. Coup sur coup, une initiative avec le PDC, un projet de loi avec le MCG, et (on l'apprend à l'instant) un projet de loi avec l'UDC, pour permettre l'accession à la propriété avec seulement 5% de fonds propres !
Un coup avec l'allié de gauche. Un autre, avec l'allié de droite. Un autre encore, avec l'allié imprévisible. Le PLR, version automne 2021, fait de la politique : il pivote d'un partenaire à l'autre, demeure moteur sur les dossiers, il invente, imagine, bouscule la politique genevoise. On est loin des fatigues patriciennes ronronnantes, qui se reposaient sur le duvet plumé de l'éternité.
Alors oui, il nous faut reconnaître que le PLR a traîné, en début de législature, une insupportable épine dans le pied. Il est maintenant libre. Il a pour lui la qualité des hommes et des femmes. On me permettra d'en citer deux en priorité : Natacha Buffet-Desfayes pour son combat en faveur d'une école républicaine ; Cyril Aellen, encore et toujours, pour sa puissance de travail et d'invention législative. Mais j'aurais pu en mentionner beaucoup d'autres : la première ressource d'un parti humaniste, ce sont les hommes et les femmes qui le composent.
On imaginait que le parti renaîtrait de ses cendres. Nul d'entre nous n'aurait pu prévoir que ce retour du Phénix fût aussi rapide.
Pascal Décaillet