Sur le vif - Lundi 23.11.20 - 10.11h
On ne soutient pas des entreprises en leur donnant des sous, surtout ceux du contribuable. Mais en les laissant bosser ! La liberté d'entreprise et de commerce est l'une des conquêtes majeures de la Révolution française. On ne joue pas avec nos commerces, nos cafés, nos restaurants, comme avec un yoyo : un jour l'Etat ferme, un jour l'Etat ouvre, et les tenanciers n'ont qu'à s'adapter !
Rien ne justifie les fermetures arbitraires d'établissements. Surtout quand on s'acharne pitoyablement sur les petits commerces, sans défense, pour mieux laisser ouvertes les surfaces des grands distributeurs, qui sont déjà parmi les entreprises les plus puissantes de notre pays. Seulement voilà, ces géants, on n'ose pas s'y attaquer.
Deux poids, deux mesures. On accable le faible, le fragile. On permet aux géants de s'enrichir encore davantage.
Le pouvoir politique, à Genève, ne sort pas grandi de cette crise sanitaire. Une Commission d'enquête devra faire toute la lumière. Sans ménager personne. Il faut l'instaurer, sans tarder. Et lui donner tous les pouvoirs d'investigation.
Pascal Décaillet