Sur le vif - Mardi 16.06.20 - 14.51h
Le frein à l'endettement et le frein aux déficits doivent impérativement être maintenus dans notre Canton. Ces deux mécanismes sont là pour empêcher nos autorités, législatives ou exécutives, dispendieuses par nature, de précipiter notre communauté citoyenne dans un statut de débiteur qui les étouffera, eux et surtout leurs enfants. Pour les générations suivantes, la dette est tout simplement dégueulasse.
Le principe est simple : on dépense ce qu'on a. Si on n'a pas, on ne dépense pas. On travaille, tous, comme des fous, pour avoir de nouveau, et se remettre à dépenser. Tout individu raisonnable, tout homme ou toute femme ayant la responsabilité d'une famille, tout entrepreneur, surtout les petits (chez eux, pas de salades verbales, ils savent exactement, au centime près, où ils en sont, ce qu'ils peuvent se permettre, ce qu'ils doivent s'interdire), sait ce que cela veut dire. Pourquoi pas une Ville ? Pourquoi pas un Canton ? Pourquoi pas un pays ?
Je suis un adversaire acharné de l'endettement. Et de grâce, qu'on ne vienne pas nous parler, comme la gauche, et aussi hélas une partie de la droite, de la "bonne dette", celle qui servirait aux "investissements". Quand on n'a pas d'argent, désolé Mesdames et Messieurs, mais on s'abstient "d'investir" ! On vit plus simplement, on accepte une forme d'austérité, on bosse dur, et quand on a de nouveau quelques fonds, alors oui, on dépense, ou on "investit".
Tout le reste, c'est du bavardage de politicards. Mme Fontanet a parfaitement raison de ne pas augmenter d'un seul centime les impôts, qui étranglent à Genève la classe moyenne. Et elle a encore plus raison d'annoncer des coupes dans le train de vie de l'Etat. Elle demeure prudente dans les exemples. N'étant ni ministre, ni député, mais simples citoyennes ou simples citoyens, nous lui fournirons très volontiers des exemples précis et concrets de secteurs où ces ajustement devront être opérés. Par exemple, du côté de certains états-majors.
Tout cela, oui. Mais pas le déficit. Et en encore moins la dette !
Pascal Décaillet