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Manif illégale : que font les députés ?

 

Sur le vif - Lundi 25.05.20 - 10.23h

 

Le lundi 18 mai dernier, s'est déroulée à Plainpalais une manifestation de cyclistes, totalement illégale. Ils se targuaient eux-mêmes, juste après, d'avoir été 1500, voire 2000 : la limite maximale des rassemblements autorisés est de 5 personnes.

Le Conseil d'Etat a mis 48 heures à réagir, et encore il a fallu la pression éditoriale. Pire : le Président du gouvernement, garant de l'ordre républicain, menace de rompre la collégialité si des sanctions trop méchantes à ses yeux sont prises contre les incitateurs. Car incitateurs il y a ! Pas besoin d'être officier de renseignements, ni d'avoir l'âme d'un Fouché, pour remonter la chaîne.

Au nom des 498'000 Genevoises et Genevois qui n'ont pas participé à cette action illégale, et qui s'efforcent depuis des mois de respecter consignes et directives, l'ordre républicain, qui est notre ciment, doit s'imposer. On n'applique pas la loi avec flou : on l'applique, ou on la transgresse. Sinon, à quoi bon faire des lois, ou émettre des directives ?

Si nos autorités ne veulent pas que les 498'000 se fassent entendre, le jour venu, avec une autre puissance que celle des gentils cyclistes du 18 mai, alors elles doivent entrer en action, et cesser de fermer les yeux. Premier concerné : le Parlement. Il est organe de contrôle ? Fort bien ! Alors, qu'il contrôle !

Comment une transgression manifeste de l'ordre légal a-t-elle pu être commise sur la chaussée publique, le 18 mai, sans la moindre intervention des forces de police ? Que foutait là une société de sécurité privée, antithèse même du monopole régalien de l'Etat ? D'où vient l'étrange silence de la route de Chancy ? Qui a décidé quoi, qui a laissé faire quoi, qui a fermé les yeux sur quoi ?

Parlementaires, c'est à vous d'agir. Dans le cas contraire, le peuple s'en chargera. Non par la voie immonde de la tourbe qui s'épanche dans la rue. Mais par celle du démos. Par exemple, en utilisant la démocratie directe.

 

Pascal Décaillet

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