Sur le vif - Mercredi 12.02.20 - 05.23h
La Suisse doit impérativement demeurer un pays souverain. Pas pour le plaisir, mais parce que c'est le principe le plus élémentaire d'une nation. Perdre sa souveraineté, c'est devenir la partie d'un empire : exactement ce que notre pays, dans son Histoire, a toujours refusé. Il faut savoir ce que l'on veut, et se donner les moyens d'y parvenir.
Un pays souverain décide lui-même de son destin. Par exemple, en termes d'immigration. Il ne ferme pas ses frontières, loin de là, mais régule les flux. Il établit des quotas, ou contingents, de personnes pouvant s'établir sur son territoire. En Suisse, nous avons mandat constitutionnel d'aller dans ce sens, depuis le 9 février 2014.
Un pays souverain définit lui-même sa politique migratoire. Il le fait en fonction de ses intérêts supérieurs à lui, des impératifs de sa propre survie, et non en se soumettant à des consignes multilatérales camouflant les intérêts des plus puissants. La circulation vers ses frontières, c'est lui qui en détermine le flux. Sinon, cela s'appelle une invasion.
Le 17 mai, le peuple et les cantons se prononceront sur cette question essentielle. Ils le feront en toute liberté, prenant en compte tout autant les arguments des initiants que la machine de guerre des opposants, lancée hier par Karin Keller-Sutter. Comme le 9 février 2014, les Suisses se prononceront en hommes et femmes libres, citoyens mûrs et vaccinés, n'ayant de leçon, pour chacun d'entre eux, à recevoir que de leur conscience individuelle, leur intime conviction de l'intérêt supérieur de leur pays.
Le droit de vote de chacun d'entre nous est intouchable, indivisible, inviolable. Il est une part infinitésimale, mais sacrée, de la souveraineté nationale.
Pascal Décaillet