Sur le vif - Mercredi 11.12.19 - 09.55h
La préoccupation no 1 des Suisses, ce sont les primes maladie, les coûts du système de santé. La LAMal est un échec total. Les Suisses n'en peuvent plus. Ils étouffent.
Et là, que fait le Parlement ? Il réélit triomphalement le ministre de la Santé !
Ce paradoxe prouve quatre choses :
1) L'élection du Conseil fédéral par le Parlement n'obéit à aucune espèce de logique de sanction des sortants. Elle ne repose en rien sur une appréciation politique des résultats. Elle est un horlogerie cynique, froidement déterminée par le système des partis.
2) Ce magnifique nouveau Parlement 2019-2023, dont on nous vante tant la jeunesse, la féminisation, se révèle, dès sa première session, aussi sourd aux vraies souffrances du peuple que tous ceux qui l'ont précédé.
3) Notre bon vieux système de démocratie représentative, hérité du temps des lampes à huile et des diligences, ne consiste plus qu'à conduire à Berne des équipages coupés des préoccupations des gens.
4) La Suisse a besoin, pour les générations qui viennent, d'un nouveau système, avec une démocratie directe renforcée. Un système centré sur le citoyen et la citoyenne, et non sur les élus. Les seconds ne doivent être que les serviteurs des premiers.
Pascal Décaillet