Sur le vif - Mardi 12.11.19 - 07.09h
Christian Levrat aura été, sur l'essentiel, un grand président du parti socialiste suisse. Énergique, compétent, combatif, tacticien, plurilingue, il a défendu les valeurs de sa famille politique.
Le revers socialiste, aux élections fédérales, est davantage dû à la mode Verte qu'à une faiblesse des valeurs du PS. Plus que jamais, avec entre autres la famille socialiste, la Suisse a besoin d'un univers politique plaçant au centre de tout les valeurs de cohésion et de solidarité internes.
Ces valeurs, la droite suisse doit, elle aussi, impérativement les porter. L'idéologie qui s'effondre, aujourd'hui, ça n'est certainement pas l'aspiration à une cohésion sociale. Non, c'est cet insupportable libéralisme de casino qui, depuis trente ans, a laissé spéculateurs et usuriers vendre les nations, trahir les peuples, sur l'autel du grand marché cosmopolite.
Je ne suis pas socialiste, mais je respecte des socialistes comme Christian Levrat, ou Pierre-Yves Maillard. Puissent-ils privilégier les questions sociales sur la mode sociétâââle. Et continuer de se battre pour les plus faibles de nos compatriotes.
Dans quatre ans, huit ans, douze ans, quand la mode Verte aura montré sa vacuité, l'impérieuse nécessité de cohésion interne demeurera. Elle n'est autre qu'une condition sine qua non de la survie de notre pays.
Pascal Décaillet