Sur le vif - Samedi 02.11.19 - 13.22h
"Neutralité carbone", "transfert modal", "urgence climatique", "finance durable" : le nouveau latin d'église des Verts. La guerre des mots. La liturgie du Bien.
Reprendre ce charabia, sans lui adjoindre des guillemets, c'est foncer tête baissée dans le suivisme de la mode Verte.
Les Verts, c'est 28 députés sur 200, au National.
Les Non-Verts, c'est 172 députés sur 200.
Alors, SVP, on remet les pendules à l'heure. On garde la tête froide. Et on les envoie paître, dans le Larzac, avec leur terminologie à la noix.
Pascal Décaillet
Commentaires
Dans le N° 204 d'Antipresse, Slobodan Despot écrit avec pertinence :
"Notre expérience du réchauffement climatique est essentiellement médiatisée. Nous n’y accédons que par des moyens verbaux, non par expérience directe (comme ce serait le cas, par exemple, lors d’un tsunami ou d’une inondation). Les bizarreries du temps, les canicules ou les tornades, sont des calamités
vieilles comme le monde. Il n’y a plus de saisons et les nouvelles générations ne savent plus se tenir : on vous le dit et le répète depuis la nuit des temps. Des esprits malveillants ont repéré au moins trois grandes campagnes de mise en garde contre le désastre climatique imminent au cours du XXe siècle.
Qu’on ne s’y trompe pas : ceci n’est pas un manifeste climatosceptique. Rien qu’en nous fondant sur notre mémoire personnelle d’adultes, nous remarquons que quelque chose cloche dans le climat. Quelle est la part du facteur humain dans ce changement ? Personne à ce jour n’a pu la chiffrer, mais la bataille la plus enragée se livre, évidemment, entre les insouciants défenseurs du 0% et les prédicateurs fanatiques de la culpabilité totale. Ceux-ci taxant d’ir- responsabilité quiconque se permet de relativiser leur dramaturgie."
A l'ère de l'hystérie verte sur-médiatisée, le simple fait de poser la question de la part de l'activité humaine et du rôle de la nature dans le changement climatique vous classe parmi les climatosceptiques, autant dire les réacs quasiment fascistes ! Le débat a été confisqué : on est priés de croire.
Les adeptes du totalitarisme climatique sont aussi extrémistes que ceux de la charia; pas étonnant qu'ils se retrouvent sur l'échiquier politique.
En guise de PS, je me permets d'ajouter les lignes de conclusion du texte de S. Despot où il rejoint ceux qui craignent les dénonciations à venir et de nouvelles taxes :
"La lutte environnementale récupérée par le système est avant tout une opération de prise de pouvoir sociale et politique, se traduisant en premier lieu, bien entendu, par la levée de nouvelles taxes, la création de postes et de sinécures, l’intimidation des masses et le renouvellement de la suprasociété dirigeante, dont le vert sainte-nitouche est devenu la couleur de ralliement. L’idéologie climatotalitaire pose, comme le communisme marxiste, des buts évidemment irréalisables. Ses accomplissements sont aussi invérifiables que ses principes sont irréfutables. Ses engagements, entièrement abstraits. C’est une machine de domination parfaite. De quoi culpabiliser, tondre et rééduquer les pollueurs incurables que nous sommes pendant des décennies."
Bien cordialement
"Rien qu'en nous fondant sur notre mémoire personelle d'adultes, nous remarquons que quelque chose cloche dans le climat", dixit Slobodan Despot.
Cela cloche d'autant plus dans la mémoire d'un paysan, les pieds dans la terre depuis les années cinquante…
Foin de vague verte, d'idéologie climato-totalitaire ou de charabia liturgique vert, des arbres bien commodes cachant la forêt de la réalité.
Oui, le climat se réchauffe rapidement, avec une cause, probable et en partie, anthropique.
Si la vague verte, malheureusement de gauche, se développe autant, la faute en est à la droite libérale ou conservatrice, refusant de voir ce problème si dérangeant…
Si l'on compte dans les 172 députés "non-verts", tous les politiciens de droite qui ont honte de ne pas être sociologiquement de gauche, le tableau est moins rassurant.
PS: et je répète que si les causes du réchauffement climatique mériteraient d'être discutées, l'effondrement de la diversité biologique, même chez nous en Suisse, est dramatique. Et presque personne n'en parle. A gauche, parce que cela risquerait de heurter leur tropisme pro-migrants; à droite parce qu'on se fout de tout de ce qui ne relève pas de l'utilité immédiate et de la vénalité marchande.
« la faute en est à la droite libérale ou conservatrice, refusant de voir ce problème si dérangeant… »
S'il y a fautes humaines, on sait d'où elles viennent et de quelle nature elle sont.
Il y a trois... quatre facteurs qui sont indirectement liés: l'obscurantisme religieux, la croissance démographique et la sur-production industrielle par le biais du mondialisme néo-libéral (système de Ponzi)... et le petit quatrième pour couronner le tout: l'endettement exponentiel des Etats.
Personne n'arrivera à faire reculer de un à quelques milliards de grammes, les quantités d'émissions de CO2, si l'on n'intervient pas drastiquement sur ces quelques facteurs.
Les éco-taxes ? C'est de la poudre de perlimpinpin, de l'enfumage, de l'arnaque, que du mensonge !