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Le budget du peuple !

 

Sur le vif - Samedi 02.11.19 - 04.01h

 

Le budget de l’État doit être le budget du peuple. Sur les grandes sommes allouées aux politiques publiques, les arbitrages doivent être ceux du suffrage universel, notamment par le référendum obligatoire. Ils auront enfin la légitimité qui leur fait aujourd'hui défaut.

Ma vision est antiparlementaire ? Réponse : oui, elle l'est. Je lutte depuis des années pour le primat de la démocratie directe sur la démocratie dite "représentative".

Citoyen, passionné depuis l'enfance par la chose publique, connaissant à fond les affaires de l’État, je n'ai, pour ma part, aucune envie de me faire "représenter" par des corps intermédiaires. Je veux que ma voix, même infinitésimale (une sur des centaines de milliers), soit ma voix, directe, indivisible.

Dans les législatifs, trop de copinage, trop de lobbying, trop de barbichettes qu'on se tient, quant aux attributions de postes budgétaires.

Je ne supporte plus, dans les communiqués du Conseil d’État, de voir attribuer, par centaines de milliers de francs, des "subventions" à quantité "d'associations" militantes. Pourquoi les contribuables doivent-ils les financer ? Tout au moins, que le corps des citoyennes et des citoyens en décide !

Quand on voit la ronde des lobbyistes, autour des parlementaires, dans les trois niveaux de notre vie fédérale (Commune, Canton, Confédération), à la veille des débats budgétaires, on considère avec un autre œil la "démocratie représentative" chère à Montesquieu. Dévoyée par les intérêts sectoriels, elle ne "représente" plus que la somme des avidités particulières. Au détriment de l'intérêt supérieur de tous.

Je plaide, depuis des années, pour que nous inventions, dans les décennies qui viennent (cela prendra du temps, et doit en prendre, pour mûrir), un autre système démocratique. Dont la pierre angulaire soit le suffrage universel, pas le théâtre parlementaire. Où les thèmes priment sur les personnes, comme c'est déjà le cas dans les initiatives populaires. Où la comédie de l'élection, ce jeu de masques des ambitions personnelles, s'efface doucement,. Et où monte en puissance, au fil du temps, la capacité d'arbitrage du peuple souverain.

 

Pascal Décaillet

 

 

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