Sur le vif - Jeudi 09.05.19 - 13.47h
Service des votations : le Conseil d'Etat doit faire part immédiatement de sa position, nous dire ce qu'il sait. Nous sommes à dix jours d'une journée capitale de votations, les enveloppes sont en plein chemin d'expédition, la participation est encore faible, nous (journalistes) nous tuons et nous échinons à en décrypter les enjeux, les mettre en débat, et voilà qu'une affaire majeure concernant ce service de l'Etat éclate.
C'est à vous dégoûter de suer sang et eau pour expliquer au mieux les tenants et les aboutissants de scrutins complexes. Nous nous battons tous (journalistes, hommes et femmes politiques), à longueur d'année, pour donner aux citoyennes et citoyens le goût de la chose publique, aiguiser leur intérêt pour la politique, et voilà qu'on apprend que des choses très graves auraient pu se dérouler dans le service même garant d'un traitement impeccable de nos votes.
Le Parquet n'en dit pas plus, soit. Une enquête est en cours, soit. Mais, une fois toutes ces feuilles de vignes posées, je dis ici que le Conseil d'Etat joue gros, dans cette affaire, s'il ne se livre pas dans les plus brefs délais à une donnée d'informations sur tout ce qu'il sait.
Je n'ai jamais été adepte du "tous pourris". Je passe ma vie à donner la parole aux politiciennes et politiciens de tous bords. Je les respecte tous, quel que soit leur engagement. Mais je ne supporte pas l'idée que l'Etat dysfonctionne dans ce qui devrait être le saint des saints de la liturgie républicaine : le traitement des votes souverains des citoyennes et citoyens de ce canton.
Pascal Décaillet