Sur le vif - Jeudi 22.11.18 - 09.52h
La politique migratoire de la Suisse n'appartient, en voix ultime, ni au Conseil fédéral, ni au Parlement. Elle appartient au corps des citoyennes et citoyens, qu'on appelle en raccourci "le peuple".
Les grandes lignes de cette politique, celles qui engagent le destin national, doivent impérativement être du ressort du suffrage universel. Cela signifie référendum obligatoire. Et mise en action continuelle d'initiatives populaires par des comités citoyens. Nous devons, beaucoup plus encore qu'aujourd'hui, sortir la politique suisse de ses rouages pépères et consanguins du circuit fédéral bernois. Je suis très bien placé pour dire cela : ce circuit, je le connais à fond, ayant passé plusieurs années à Berne.
Le politique migratoire doit être tranchée par le peuple. Quant au "Pacte de l'ONU sur les migrations", cette abstraction multilatérale, le Conseil fédéral a eu mille fois raison d'en prendre ses distances. La politique suisse ne se décide ni à Marrakech, ni à New York, ni dans la "Genève internationale". Elle se joue dans l'intime conviction, face à l'urne, de chaque citoyenne, chaque citoyen de ce pays.
C'est cela, la puissance de notre démocratie. Un acte puissant, sacré, de chaque individu vers la totalité indivisible du pays.
Pascal Décaillet