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Les initiatives agricoles devront être appliquées !

 

Sur le vif - Jeudi 23.08.18 - 09.52h

 

Un oui du peuple et des cantons, le 23 septembre, aux initiatives agricoles condamnerait sans appel l'actuelle (absence de) politique du Conseil fédéral face aux enjeux capitaux de la paysannerie suisse.

 

Johann Schneider-Ammann est un homme sympathique. Il vient de l'industrie d'exportation, et consacre beaucoup d'énergie à défendre ce domaine. Mais en matière d'agriculture, c'est la catastrophe. Aucune vision à terme. Aucune conscience des conséquences dramatiques d'une politique de libre-échange à laquelle, par idéologie, il s'accroche désespérément.

 

Le petit monde de M. Schneider-Ammann, c'est la promotion des exportations suisses dans le secteur industriel. Le monde de ces fameux "Accords de libre-échange", concoctés hors de tout contrôle démocratique, fruit d'une idéologie ultra-libérale, avec des rêves échevelés, du côté de Singapour ou Hong-Kong. Cette politique économique ne favorise pas l'ensemble du pays, mais quelques exportateurs malins.

 

Si c'est cela, "l'innovation", ce mot passe-partout, martelé en incantations, oui si c'est juste une prime à de débrouillards signataires de contrats, commis-voyageurs de l'aubaine, eh bien désolé : la politique économique d'un pays comme la Suisse, magnifique démocratie, où les citoyennes et les citoyens constituent le souverain, avec une riche et passionnante Histoire sociale, mérite vraiment mieux, c'est à pleurer de rage.

 

Si les initiatives passent, le 23 septembre, M. Schneider Ammann doit partir. En tout cas, quitter la direction politique de l'agriculture suisse. Son univers à lui, il le reconnaît d'ailleurs, est aux antipodes de l'esprit de ces initiatives. Comment, après un tel désaveu, pourrait-il rester dans ce Département ?

 

Au-delà de la personne du Conseiller fédéral, un oui aux initiatives constituerait, pour nos autorités à Berne, un ordre de virage à 180 degrés. Il s'agirait, sans jouer au plus fin comme dans la lamentable suite donnée au 9 février 2014, de METTRE EN APPLICATION des textes clairement en RUPTURE avec l'idéologie libérale en matière agricole. Sans temporiser ! Sans jouer la montre ! Sans jouer les "Accords internationaux" contre la volonté souveraine du peuple et des cantons.

 

Un deuxième 9 février 2014 provoquerait une rupture effrayante de la confiance des citoyennes et citoyens de ce pays, face à leurs autorités.

 

Pascal Décaillet

 

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