Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Vivre et laisser mûrir

 

Sur le vif - Vendredi 27.07.18 - 09.38h

 

Les politiques protectionnistes en Europe, avec contrôle des flux migratoires, dans les années qui viennent, n'auront pas besoin d'être mises en place par les seuls partis qui, aujourd'hui, les prônent.

 

Non, elles seront pratiquées par les mêmes milieux qui, aujourd'hui aux affaires, les combattent.

 

Parce que, d'ici là, elles auront pénétré ces milieux, par instillation.

 

Ainsi, à Genève, le concept de "préférence cantonale", encore pestiféré il y a dix ans, s'est-il tout naturellement installé dans les consciences. Aujourd'hui, il est considéré comme la norme.

 

Idem, la notion de "préférence indigène", désormais en vigueur au niveau fédéral.

 

C'est le génie de la Suisse, depuis 1848 : les idées nouvelles commencent par déranger les partis au pouvoir. Mais ces derniers, avec le temps, sont assez habiles pour les assimiler, allant même parfois jusqu'à en revendiquer la paternité. C'est ainsi que le Parti radical, pendant un siècle et demi, a pu asseoir sa domination et son influence sur le pays.

 

En politique, il faut souvent laisser faire le temps, ami précieux, discret et silencieux. Si c'était le titre d'un film, cela pourrait être "Vivre et laisser mûrir".

 

Pascal Décaillet

 

 

Les commentaires sont fermés.