Sur le vif - Vendredi 29.06.18 - 08.04h
Le château de cartes chancelant nommé "Union européenne" ne dispose absolument pas des moyens politiques de mettre en œuvre concrètement les puissantes décisions abstraites prises en catastrophe à Bruxelles, sur la gestion des flux migratoires.
Nulle politique ne peut venir d'en haut, de l'intellect bricolé d'une cléricature. Elle doit surgir d'en bas. Elle doit remporter l'adhésion des cœurs et des âmes. C'est pour cela qu'il faut écouter la voix des peuples.
Le but de Bruxelles n'était pas de trouver une solution à la crise migratoire, mais de sauver la peau de Mme Merkel, qui incarne les plus graves erreurs commises, il y a trois ans, dans ce domaine. Elle a, pour longtemps, hypothéqué le destin de l'Allemagne, en jouant avec la cohésion sociale du pays.
Alors, les vassaux, à Bruxelles, ont goupillé une solution de fortune, purement intellectuelle et abstraite, pour donner un répit à leur suzeraine de Saint-Empire.
C'est du temps perdu. Laisser Mme Merkel au pouvoir, c'est du temps perdu. Avoir élu M. Macron en 2017, c'est du temps perdu, juste cinq ans de répit pour l'Ancien Monde. On bricole des expédients de fortune pour se sauver soi-même, sauver un château de cartes promis à l'effondrement.
Il eût été plus simple de tenir cette conférence à Munich.
Pascal Décaillet