Sur le vif - Jeudi 28.06.18 - 07.53h
Les propos d'Ignazio Cassis sur les mesures d'accompagnement auront pour conséquence d'entraîner une partie de la gauche suisse dans le camp des opposants à la libre circulation.
Pour ma part, je n'ai JAMAIS compris comment la gauche pouvait être favorable à ce grand bazar échangiste, destructeur de cohésion sociale à l'intérieur des nations constituées par l'Histoire, ayant construit patiemment leurs réseaux de solidarité interne, leurs services publics, leurs appareils législatifs de protection des plus faibles. Et tout à coup, en laissant déferler des masses externes, on saccage ces équilibres, déjà si fragiles !
Prenez un magasin de philatélie, par un jour de bise noire. Ouvrez les fenêtres, juste pour voir. L'effet sera le même.
Pour une partie de la gauche, la grande illusion d'une fraternité mondialisée existe encore. On y sublime l'altérité. Plus vous venez d'ailleurs, plus vous aurez grâce à leurs yeux. Malheur aux Gueux sédentaires, dont les ancêtres, pendant des siècles, ont fait vivre nos cantons et notre pays. Les vertus suprêmes de "mixité" et de "métissage" n'auront ni l'heur, ni la grâce, d'illuminer leur blason.
Un grand merci à M. Cassis, s'il peut, à son corps défendant, ouvrir les yeux de cette gauche, et l'exorciser de son extase mondialiste. La ramener sur le seul terrain qui vaille : celui du combat pour la solidarité, non dans une béatitude planétaire, mais nation par nation.
Pascal Décaillet