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La convergence des silences

 

Sur le vif - Mercredi 26.04.17 - 08.46h

 

Sur les plans économiques et sociaux, sur la souveraineté nationale, le rapport à l'Etat, la défense des services publics, l'attention aux plus défavorisés, le sort des paysans, des ouvriers et des chômeurs, la question européenne, l'Allemagne, de nombreux enjeux de politique internationale, la démocratie directe, et une foule d'autres sujets, les programmes de Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen se rejoignent.

 

Ils sont, l'un et l'autre, à des années-lumière du programme d'Emmanuel Macron, pro-européen, pro-américain, atlantiste, inféodé à Mme Merkel et à Bruxelles, pro libre-échange, pro libre-circulation des personnes, pro finance internationale, anti-protectionniste, bref la parfaite continuation des politiques libérales et dérégulatrices, à droite comme à gauche, menées depuis tant d'années.

 

Dans ces conditions de proximité idéologique sur tant de sujets, de silence-tabou sur cette proximité, et d'ennemi commun en la personne du chouchou des médias, des banques, des places financières mondiales, de l'Allemagne et de Bruxelles, le silence de Jean-Luc Mélenchon, dimanche soir, s'explique et s'éclaire.

 

Une partie de l'électorat Mélenchon, dimanche 7 mai, ainsi qu'une partie de l'électorat Fillon, ainsi que tant d'autres silencieux d'aujourd'hui, voteront pour Marine Le Pen. Que cela plaise ou non à M. Mélenchon lui-même : les voix de ses électeurs du premier tour ne lui appartiennent pas. Aucune voix, d'ailleurs, n'appartient à personne.

 

Pascal Décaillet

 

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