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Inculpé ? Et alors !

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Sur le vif - Mardi 14.03.17 - 16.06h

 

Inculpé ? Et alors ! Inculpé pour cette histoire d’emploi fictif, avec laquelle on nous pourrit la campagne depuis des semaines. Une certaine presse nous sort ça, personne ne n’interroge sur les sources, personne ne se demande à qui tout cela profite.

 

Inculpé ? Et alors ! Que les juges fassent leur boulot, nous verrons bien.

 

Inculpé ? Et alors ! Là, nous sommes dans une campagne pour la Présidence de la République française. Le peuple de France, consulté par référendum par Charles de Gaulle en 1962, a décidé que cette élection aurait lieu, dès lors, au suffrage universel. Ce fut le cas, dès décembre 1965. Puis, en 1969, 1974, 1981, 1988, 1995, 2002, 2007, 2012. Je les ai toutes suivies, à fond.

 

Inculpé ? Et alors ! Une élection par le peuple n’exonérerait certes pas l’élu de répondre de l’affaire de l’emploi fictif. La loi stipule qu’il aurait à le faire au terme de son mandat, ou de ses mandats.

 

Inculpé ? Et alors ? A part quelques moralistes, principalement issus du camp politique adverse, les gens sont lucides, et font parfaitement la part des choses. Il y a la question de l’emploi fictif, très bien. Et puis, il y a la question de savoir si François Fillon ferait un bon Président. Aucune de ces deux questions n’a à annuler l’autre, nous sommes dans un État de droit, nul n’est au-dessus de lois, c’est entendu. Mais elles sont PARFAITEMENT SÉPARÉES. L’une est d’ordre juridique. L’autre relève du seul ordre qui vaille dans une élection qui engage le destin du pays : l’ordre politique.

 

Inculpé ? Et alors ! Nous n’avons pas étudié l’Histoire de France, lu toutes ces centaines, ces milliers de biographies historiques, de Mazarin à Talleyrand, de Richelieu à Clemenceau, pour nous laisser impressionner par le petit jeu de la morale que cherchent à instiller, pour des raisons d’adversité politique, ceux qui veulent la peau de François Fillon.

 

Inculpé ? Et alors ? Sur l’emploi fictif, les juges jugeront. Sur le reste, qui est des millions de fois plus important, le suffrage universel tranchera. J’écris tous cela, d’autant plus volontiers, d’autant plus librement, que M. Fillon n’est pas mon candidat, pour cause de profondes divergences sur les questions économiques. Il est libéral, je ne le suis pas. Il croit encore en l'Europe, moi pas. Mais mon estime, de jour en jour, pour le courage et la ténacité de cet homme, vont assurément en s’accroissant.

 

J’aime les hommes seuls. Et les causes perdues.

 

 

Pascal Décaillet

 

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