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Investigation, ou délation ?

 

Sur le vif - Dimanche 19.02.17 - 18.46h

 

Si j'étais Français, François Fillon ne serait pas mon candidat. A cause de ses positions économiques et sociales, beaucoup trop libérales pour moi, ce que je notais déjà, ici même, lors de sa victoire à la primaire, le 30 novembre 2016, dans un commentaire intitulé "Ça n'était qu'une primaire de la droite". Alors que tout le monde le voyait déjà à l’Élysée. Le libéralisme, carrément ultra en l'espèce, est ce qui me sépare de Fillon. Pour le reste, je l'apprécie beaucoup. Notamment lorsqu'il assassine jouissivement le "prédicat", ce jargon de ridicule préciosité des pédagos.

 

Mais soyons clairs : si je partageais les thèses de François Fillon au point de le vouloir comme Président, je l'encouragerais à aller jusqu'au bout, malgré la meute. Et ne le jugerais en aucune manière en fonction des "affaires" sorties par Mediapart. On sait trop - je sais trop - dans ces cas-là, tout ce que ces casseroles jaillissant comme par hasard en pleine campagne peuvent avoir de programmé, d'instrumentalisé. A cet égard, on commence un peu trop, chez le moraliste-en-chef Edwy Plenel, à confondre "journalisme d'investigation" avec pure et simple délation.

 

Je vais plus loin : la parfaite rectitude morale d'un candidat ne m'intéresse pas trop. Seule compte, pour moi, son aptitude à gérer le pays. Dans la tempête, on envoie au gouvernail le meilleur pilote, on ne lui demande pas son certificat de bonnes vies et moeurs. Ni même un document attestant qu'il ne s'est jamais contredit.

 

Cette position, qui est mienne depuis toujours, me vaut de régulières engueulades avec mes amis américains, beaucoup plus rigoristes. Je ne le suis pas. La morale ne m'intéresse guère en politique. La capacité, la compétence, si, en absolues priorités.

 

Pascal Décaillet

 

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