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  • L'hystérie anti-Trump

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    Sur le vif - Mardi 31.01.17 - 14.59h

     

    L’hystérie absolue. Ils se croient en Allemagne, au soir du 30 janvier 1933. Ils se prennent pour Thomas Mann, ou son frère Heinrich, ou Klaus. Ils se prennent pour des héros, les seuls clairvoyants, nous serions les aveugles, les croûteux. Ils veulent nous faire croire que Donald Trump, c’est le Mal incarné, la plus grande erreur de casting depuis 84 ans. Et qu’il relève d’un impératif moral de le combattre par tous les moyens. Hurler à chacune de ses décisions. Caricaturer l’homme, même physiquement, lui qui n’a pas la chance de séduire comme le danseur félidé qui le précédait, oh il y aurait tant à dire sur l’infinie convenance des « humoristes » et caricaturistes, leur alignement sur le camp du Bien, leur moralisme de pacotille, leur inféodation aux forces de l’Argent, oh oui certaines forces, très précises.

     

    Toute cette hystérie, contre qui ? Un vieux potentat, qui blanchirait depuis des décennies sous le harnais ? Un Castro ? Un Mugabé ? Un Kim, nord-coréen ? Un apparatchik biélorusse, en fonction depuis Brejnev ? Non : tout cet océan de vomissements est dirigé vers un homme au pouvoir depuis – à l’heure où j’écris ces lignes – 10 jours et 21 heures. C’est peu. Après 10 jours et 21 heures, Obama n’avait encore rien fait, George Bush Junior non plus, ni Clinton, ni George Bush Senior, ni Reagan, ni Carter, ni Ford, ni Nixon, ni Johnson, ni même l’autre danseur de rêve, JFK.

     

    Je ne prétends pas ici que toutes les premières décisions du nouveau Président me ravissent. Je n’ai, à part Charles de Gaulle ou Pierre Mendès France, rarement été « ravi » totalement par une quelconque figure de pouvoir. Créon, par définition, se salit les mains, souvent les ensanglante, seule Antigone est pure. Je préfère Créon, il relève de l’Histoire. Mais enfin, où donc peut-il être question d’oser un quelconque bilan à l’issue de… 10 jours et 21 heures ? Vous vous rendez compte que certains, comme un célèbre site en ligne, d’audience mondiale, évoquent déjà, après 10 jours et 21 heures, l’opportunité d’actionner le célèbre « Impeachment », version américaine de la destitution. Ce fameux spectre, oui, que l’on brandissait en 1974 à Richard Nixon, pour cause de Watergate : mais enfin, cet infortuné (et brillant) Président, acculé au départ le 9 août, avait tout de même passé cinq ans et sept mois au pouvoir, et pas… dix jours et 21 heures !

     

    Ce qui se déroule, en fait, c’est une exceptionnelle mise à l’épreuve de la communication. Le nouveau Président ne passe plus par les médias traditionnels, il décrète et se fait photographier en décrétant (image archaïque, un homme, un siège capitonné, un bureau années vingt, une plume, du papier, le cabinet debout autour, qui regarde). Cela donne une impression de solitude, de début du vingtième siècle, de toute-puissance, comme si s’existait aucun contre-pouvoir. Cette image, dûment préméditée, reprise en boucle par les caricatures, ne doit rien au hasard. Elle impose autant qu’elle provoque, nargue autant qu’elle interpelle. Le caricaturiste, qui croit être premier à tenir l’idée, Trump le précède : d’avance, il sait là où il sera tourné en dérision, livre volontairement du fourrage à son bourreau plumé, il a toujours une longueur d’avance.

     

    Voilà. Nous pourrions aussi dire un mot de l’indécence d’Obama, qui, à moins de onze jours de son départ, n’a même pas l’élémentaire devoir de réserve et de silence qui a toujours été de mise. Nous pourrions donner la liste des dix pays, dont le Liban et l’Algérie, interdisant l’entrée à tout détenteur du passeport israélien, sans que cela ne fût jamais condamné par nos belles âmes. Nous pourrions rappeler la part du Mur déjà décidée sous Obama, ainsi que les milliers de tonnes de bombes larguées, en huit ans, dans le plus pur silence médiatique, par ce charmant prédécesseur, ce félidé, ce danseur.

     

    Mais nous nous en tiendrons là. Nous avons face à nous la même cohorte, cette fois revancharde, que pendant la campagne. La même unicité de pensée. La même captation du Bien, pour mieux diaboliser la cible. Cela, nous ne le changerons pas. C’est le terrain de bataille. Simplement, de notre côté, sans adouber toutes les décisions du nouveau Président, loin de là, nous demeurerons dans l’exercice critique des vagues de gémissements. Et s’il faut déplaire, eh bien nous déplairons.

     

    Pascal Décaillet

     

     

  • Hamon et les lapereaux aux mines blanches

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    Sur le vif - Lundi 30.01.17 - 07.06h

     

    Benoît Hamon m'inspire beaucoup de respect. Je ne partage pas ses idées, mais il émane de cet homme la profondeur d'une conviction et d'une sincérité. Je répète ici que son débat face à Manuel Valls, il y a quelques jours, a été, grâce à l'un comme à l'autre, l'un des meilleurs de ces cinquante dernières années. Le socialisme français n'est pas mort. Ceux qui veulent l'enterrer, se trompent. Le parti d'Epinay (1971), en tant que structure, se meurt sans doute ces jours. Le parti, mais pas le socialisme.

     

    Avec Hamon, voilà un homme dont le style rappelle la rigueur et l'austérité de l'une des plus grandes figures républicaines françaises, Pierre Mendès France. Oui, j'ai du respect pour Hamon.

     

    Voilà un homme qui dégage d'autres valeurs que celles de l'Argent, du clinquant et de l'arrogance. Il ne cherche pas, lui, à faire moderne, et son archaïsme même pourrait un jour se retourner en sa faveur. La France n'aime ni les libéraux, ni les zombies, ni les modernistes, tout au plus leur donne-t-elle, comme en cyclisme, le rôle du lièvre. Les lapereaux aux mines blanches.

     

    Laissons Hamon faire campagne, avant de déclarer en boucle sa mort clinique. Cet homme de valeur prend date pour tenir un rôle signalé, là où il sera, dans la prochaine législature.

     

    Inutile de vous dire que le zombie Macron, chouchou des sondages et tutoyeur du Nirvana, ce Macron qui croit bon, comme Giscard en 74, de s'exprimer en anglais et se vautre dans l'européisme, ce libéral oui, ne m'inspire pas exactement les mêmes sentiments.

     

    Pascal Décaillet

     

  • Décaillet assume et signe

     

    Sur le vif - Vendredi 27.01.17 - 19.50h

     

    Depuis plus de trente ans, je milite pour la souveraineté de chaque nation, contre le multilatéralisme, pour le protectionnisme économique (j'ai tenu cette ligne, très seul, pendant toutes les belles années d'argent facile de la bulle spéculative et la folie libre-échangiste), pour un État fort, solidaire, avec des assurances sociales qui tiennent la route, comme l'est notre fleuron, l'AVS, depuis 1948. Pour la régulation des flux migratoires.

     

    Depuis plus de trente ans, je milite pour une défense nationale forte, indépendante et crédible : dans ce domaine, nous ne devons compter que sur nous-mêmes : nul ne sait ce que nous réserve l'avenir.

     

    Depuis plus de trente ans, je milite pour une économie de proximité, au service de l'humain et de son épanouissement, et je dénonce sans la moindre ambiguïté la primauté des financiers. Je suis moi-même, depuis onze ans, un petit entrepreneur, je sais de quoi je parle.

     

    Depuis plus de trente ans, je milite pour une agriculture dynamique, inventive, protectrice de l'environnement, soutenue par l'Etat, épargnée de la férocité de la concurrence mondiale. Ce que nous pouvons produire chez nous, nous n'avons aucune raison de l'importer du bout du monde. Je suis favorable à la souveraineté alimentaire.

     

    Depuis plus de trente ans, je milite pour la priorité à l'éducation. Et le retour sur les errances liées à Mai 68.

     

    Tel est, en quelques mots glissés ici en trois ou quatre minutes, sans prétention exhaustive, le socle de mon positionnement politique. Dans ces choix, vous reconnaîtrez des valeurs de droite. Et aussi, sur l'aspect social et l'Etat fort, des valeurs de gauche. Je ne suis assurément ni un libertaire, ni un libéral.

     

    Voyez, je suis clair. J'annonce la couleur. Je suis un homme libre, entrepreneur indépendant, ça me coûte assez cher, mais j'y tiens. Je ne rends de compte à personne. J'assume mes positions.

     

    Je suis un homme seul. C'est ma faiblesse. Et c'est ma force.

     

    Je vous souhaite une excellente soirée.

     

    Pascal Décaillet