Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Le bon docteur et les marionnettistes

 

Sur le vif - Mardi 18.12.12 - 09.27h

 

"Le salaire d'un conseiller d'Etat est sans doute moins élevé que celui d'un ponte de l'hôpital". Ils ont osé, mes deux confrères de la TG, avancer ce matin, en page 19, cet argument-là pour expliquer le retrait de Philippe Morel.

 


Cet argument est tout simplement dégueulasse. Il est déplacé, hors propos, quand on connaît Philippe Morel, et la passion qui était encore sienne, il y a quelques semaines, dans la course au Conseil d'Etat. Avant la mise en oeuvre, froide et calculée, du complot interne en deux temps contre lui: primo, le virer de son poste de chef de groupe, où pourtant il excellait; secundo, le pousser au retrait de candidature. C'est là le travail de quelques-uns, je les entrevois très bien, notamment deux d'entre eux, je creuserai l'affaire et y reviendrai.



Le choix de ceux, dans l'Entente, qui sont ou ne sont pas agréés à figurer sur la liste des candidats, ne dépend hélas plus du PDC (pour ce qui le concerne), mais de l'instance supérieure qui, depuis la victoire de Pierre Maudet le 17 juin dernier, croit tellement à ses trois étoiles gagnantes, qu'elle a désormais pris tout le pouvoir pour actionner les manœuvres. Ces gens-là ne sont pas PDC. Mais tutellisent le PDC.



Quant à l'argument du salaire, tellement ignoble quand on connaît le feu politique qui habitait Morel avant le coup interne contre lui, il en rappelle étrangement un autre. Il émanait, il y a quelque 18 mois, d'une presse orangée totalement aux ordres de Maudet.com. Elle avait osé prétendre que Cyril Aellen, l'un des hommes d'honneur les plus intègres que je connaisse dans la classe politique genevoise, s'accrochait à son poste de président des libéraux, pour des questions... d'argent.

 


Deux épisodes, deux évictions. Où l'on retrouve les mêmes hommes. Les mêmes équipes. Le même argumentaire nauséabond. Nous sommes dans un théâtre où la coulisse et le marionnettiste ne laissent plus à la figure de scène la moindre marge de manœuvre.

 

 

Pascal Décaillet

 

Les commentaires sont fermés.