Sur le vif - Jeudi 06.09.12 - 14.37h
Je me méfie comme de la peste de la promotion excessive d'un livre, avant sa parution. En matière littéraire, si on a un peu le goût de ces choses-là, il ne faut se faire d'idées que par soi-même, tranquillement, sans pressions, loin du brouhaha, à mille lieues du cirque des éditeurs et des revendeurs. Plus encore: il faut, toute sa vie, ne lire que les livres qu'on veut. Même pas ceux que les profs nous prescrivent. Il faut écouter sa petite voix intérieure, à soi. Suivre ses propres chemins de désir.
Certains auteurs, je les ai découverts incroyablement tôt dans ma vie. D'autres, à 35, 40, 50 ans. Certains, je ne les ai même pas encore ouverts. Et c'est très bien ainsi. Nous ne devons rien à personne. Nulle autre urgence, assurément, que cette sublime et singulière aimantation qui nous attire soudain vers un auteur. Le reste, laissons-le aux causeurs de salons.
Pascal Décaillet