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Procureur : à quoi joue le MCG ?

 

Sur le vif - Mardi 29.11.11 - 14.36h

 

Après-demain, jeudi 1er décembre, en fin d'après-midi, nous devrions connaître le nom du nouveau Procureur, à Genève. Olivier Jornot ? Christian Coquoz ? Dans les deux cas, c'est sûr, un homme compétent, au service de Genève. Je n'ai, pour ma part, strictement aucune préférence entre ces deux candidats : je les trouve, l'un et l'autre, excellents. Je pars de l'idée que M. Schifferli, pour des raisons de mode de scrutin (majoritaire, deux tours), sera écarté. Voilà pour l'essentiel : l'avenir du Parquet, l'avenir de la justice à Genève.

 

Ce qui, depuis le départ de Daniel Zappelli, aura été moins reluisant, c'est évidemment le colossal maquignonnage politicard qui aura entouré la guerre de succession. La gauche s'étant assez vite retirée du jeu, c'est principalement entre partis qu'on imaginait alliés, le PLR et le PDC, que se plantèrent les banderilles. Scénario rêvé pour le MCG : jouir du rôle d'arbitre, faiseur de roi, jouir sur le dos du Procureur. Jouir sur le Parquet.

 

Au final, le MCG a-t-il trop embrassé, mal étreint ? Une chose est sûre : il en a trop fait. A force de surjouir, il a surjoué. A force de faire l'intéressant dans son rôle d'arbitre, il diminue son crédit politique. Pourquoi ? Parce qu'il apparaît de façon beaucoup trop évidente qu'il cherche à négocier des arrangements, des promesses pour le futur. Un deal a même été tenté, sans succès, avec Christophe Darbellay : nous faisons élire Coquoz, vous accordez l'asile politique à Poggia dans votre groupe aux Chambres. A ce niveau-là, côté maquignonnage, ça frise les Comices agricoles, chez Flaubert. Le génie littéraire en moins.

 

Oui, le MCG a commis une erreur. Il aurait dû dire (bien avant jeudi 16h, une heure avant le Grand Conseil, histoire de jouer les matamores et montrer qu'on fait les rois), clairement, le profil qui devait, selon lui, être celui du futur Procureur. Au lieu de cela, il nous livre un spectacle de ficelles et de rouerie digne de la République des petits copains qu'il est, habituellement, le premier à condamner.

 

Pascal Décaillet

 

 

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