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Sandrine Salerno et la ruée des chiens

 

Sur le vif - Mercredi 05.10.11 - 16.43h

 

Mon propos n'est pas ici de prétendre que Mme Salerno ait fait tout juste, partout. Ni qu'elle soit la meilleure, sur cette terre, pour gérer les ressources humaines. Ni qu'elle n'ait cultivé, autour d'elle, amitiés et prébendes socialistes. Ni placé des copains. Ni des copines. La politique se fait par réseaux, affinités plus ou moins électives, on se séduit, on s'aspire, on s'attire, on s'inspire, on finit dans la gluance, scotchés  les uns aux autres, piégés. Tout cela, d'accord.

 

Mais tout cela, partout ! Il existe, à Genève, un réseau d'amitiés socialistes, oui. Mais vraiment pas plus fort, ni plus puissant, que le réseau des copains PDC, ne parlons pas des réseaux et des sous-réseaux PLR, intriqués jusqu'à la moelle dans les milieux économiques, ceux-là même qui donnent de la voix, jusqu'à se foutre en l'air les cordes vocales, contre Mme Salerno.

 

Car ils en font trop, beaucoup trop. Et la stridence, la récurrence de leurs cris fleure et suinte la campagne électorale. Trois conseillers nationaux PLR, trois socialistes, et l'un de ces deux trios qui pourrait bien se voir ravalé à l'état de duo par Maître Poggia, sous l'arbre perché. Alors, entre PLR et socialistes, vous pensez, le premier qui peut tenir un bout de gras contre l'autre, si possible avec fromage (celui de la fable) et dessert, ne se gênera pas. Alors, on se rue sur Sandrine Salerno, du coup on se rue sur le socialisme, en espérant l'affaiblir.

 

Reste une magistrate qui a certes commis des erreurs, peut-être même des fautes, cela devrait s'éclaircir bientôt. Mais qui n'en est pas moins l'une des meilleures de l'actuel exécutif de la Ville, et qui a tout de même le droit, comme socialiste, d'avoir sa petite idée sur les modèles d'imposition des sociétés. Pierre Maudet, lui, ne se gêne pas, tous les six mois, pour monter à Berne, dire aux puissants penseurs de l'armée qu'ils sont tous des cons, faire passer Ueli Maurer pour l'idiot du village, sans que tout ce ramdam n'émeuve outre-mesure.

 

Quant à l'affaire Drahusak, il n'est pas sûr que la responsabilité majeure en incombe davantage à la magistrate socialiste qu'au collège dans son ensemble. Cet après-midi à Sofia, sans doute en train d'essayer des parapluies (dorés ?), le Maire de Genève aurait à ce sujet des choses intéressantes, dès son retour, à nous révéler.

 

Il convient enfin, lorsqu'un journal orangé met en scène toute l'affaire, en page 3, sur le mode d'une exécution capitale qui rappelle ses plus belles heures neuchâteloises, de s'interroger - une nouvelle fois - sur l'unicité de certaines sources. Avec tout ce que cela implique comme risque de manipulations.

 

Pour ma part, je considère, en l'état, Sandrine Salerno comme une femme de caractère, très courageuse. Jusqu'à nouvel ordre, le mieux qu'on puisse attendre, au milieu de tant de souris grises et d'horizontales lâchetés, d'un profil politique.

 

Pascal Décaillet

 

 

 

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