Sur le vif - Samedi 01.10.11 - 19.02h
Incroyable maladresse de Christian Levrat, tout à l'heure sur la RSR. Le numéro un du parti socialiste suisse croise le glaive avec l'UDC Hans Fehr, chacun brandissant ses thèmes de campagne. Au moment où le Zurichois parle de l'immigration massive (chaque année, l'équivalent de la ville de Winterthur en plus, en Suisse), le Fribourgeois hausse les épaules, prend son adversaire de très haut, et parle de problème fantôme. Quelques minutes plus tard, de paranoïa.
Y a-t-il trop d'immigration en Suisse ? Chacun jugera. Et un certain dimanche, votera. Ce qui est sûr, c'est que l'équivalent de Winterthur, ça n'est pas rien. Le constater, juste numériquement, démographiquement, n'a strictement rien de xénophobe. Ou alors, on n'a plus le droit de parler de rien. Ce qui est encore plus certain, c'est que nier le problème, avec les mots « fantôme » et « paranoïa », c'est donner des voix à l'adversaire. Sur plateau d'or. Ce que vient de faire M. Levrat. À trois semaines du Jour J.
Pascal Décaillet